J’ai pas mal vadrouillé dans ma courte vie et même si je vis maintenant dans ma région d’origine, en Provence, je ne suis pas certaine du tout d’y être définitivement installée. Bien au contraire même puisque Chériminou (vous ais-je dit qu’il adorait ce surnom ??) aimerai rejoindre sa bande de potes (plus que ça, des frères, des sœurs de cœur) installée dans une autre ville du Sud. Dit comme ça, ça parait simple, on embarque le mioche et le chien, on trouve une maison, une école et roule ma poule, on s’installe au bord du Lez.
La liberté quoi.
On part où l’on veut, presque quand on veut.
Mes parents l’ont fait, ça marchait bien.
Avant.
Parce que maintenant, ça ne se passe plus comme ça.
Qui dit maison, dit boulot et là, ça coince. On se rend compte bien vite qu’à la liberté s’opposent toutes les contingences matérielles. Et sincèrement, ça me gonfle de me sentir contrainte par autre chose que mes tourments personnels.
Parce que ne nous leurrons pas, on se croit prêt à partir quand on veut mais finalement, est-ce vrai ? Que faire de ces attaches familiales et amicales ? De ces lieux que nous aimons, tellement chargés en émotion, en larmes et en rires ? De ces réunions familiales qui se feront, pour certaines, sans nous ? De ces amis, ceux d’ici, qui viendront souvent la première année et bien moins la seconde ? De ces cousins qui jouent régulièrement avec Loulou ? De ces habitudes, ennuyeuses parfois mais aussi tellement rassurantes ?
Recommencer, ça ne m’a jamais fait peur mais je n’étais pas encore maman.
Moi qui ai vécu tant de déménagements enfant sans trop me poser de questions, voilà que je m’en pose pour lui.
Alors finalement, je me rends compte que notre liberté est bien relative et qu’en dehors de toutes les questions administratives qui nous freinent, il faut aussi compter sur toutes ces contraintes affectives, sentimentales qui sont derrière chacun de nos choix même si l’attrait de la nouveauté est pour moi, le plus fort des moteurs.
J’ai quitté Paris, famille et amis en février dernier… Pour le sud, et je ne regrette pas!
Les liens évoluent, c’est sûr, mais pour le moment mes amis sont toujours mes amis! Et j’en ai gagné plein d’autres super chouettes. Ton cas est moins facile même si un enfant est heureux si ses parents le sont! C’est important de savoir s’adapter, de connaître des choses différentes. Tu nous tiendras au courant?
« Connaître des choses différentes » c’est un peu mon leitmotiv 🙂
Pour l’avoir fait il y a peu de temps, la peur nous tenaille beaucoup trop facilement aujourd’hui….J’ai loooongtemps pesé le pour/le contre/ pas sérieux/ 2ème bébé/ maison à peine achetée etc…Mais en réalité pas de vrai obstacle, juste la trouille…..Quand tu analyses tout objectivement, tu te rends compte que les obstacles on se les crée seuls malheureusement 😉
Je suis bien d’accord avec toi !
Et oui… on en avait d’ailleurs vaguement parlé à l’apéro à aix. C’est facile de dire qu’on quitte tout, que l’on recommence ailleurs. Pour moi qui termine bientôt mes études j’ai déjà des envies d’ailleurs, entre autre Montréal, et là, je pense à ma famille… Les personnes qui prennent de l’âge notamment et dont tu ne pourras pas profiter à des kilomètres. Choix difficile qui, effectivement, t’amène à penser que toute liberté est relative… On ne se rend pas forcément compte de notre qualité vie à certains endroits mais je pense qu’il faut parfois partir pour s’en rendre compte. En tout cas, article intéressant qui fait réfléchir 🙂
A bientôt,
Laury
Merci de ton commentaire Laury, qui fait aussi réfléchir 🙂
Très difficile de quitter ceux que l’on aime…
Oui, mais là je parle d’une distance de 150 bornes ! C’est pas le bout du monde
Il faut de la stabilité à un enfant, alors c’est non, on ne peut pas déménager quand on veut. (!!!)
C’est vrai que l’herbe paraît toujours plus verte ailleurs, mais elle se fane assez vite partout.
Une grande évasion une à deux fois par an, ça peut suffire à satisfaire nos envies de renouveau, sans s’éloigner du cercle familial et amical, si importants.
Les enfants suivent, ça forme la jeunesse 🙂
Je te comprends… pas évident de tout recommencer ailleurs, j’ai moi même beaucoup déménagé, le plus dur est de prendre la décision après il y a un peu d’adaptation mais finalement on arrive toujours à refaire son cocon et un réseau.
Bavarde comme je suis, je ne me fais pas de souci pour moi 😉
Et oui, malheureusement, on n’a pas toujours le choix de partir comme ça. Ou plutôt si, le choix on l’a, mais pour retrouver quoi au final ? Peut-être du mieux parce que la nouveauté fait toujours du bien mais à la longue, il faut aussi poser bien correctement le pour et le contre car comme tu le dis, il y a peut-être la famille, des êtres chers, des endroits favoris qu’il peut être bien ennuyeux de quitter. Et ce sont toutes ces personnes, tous ces endroits, qui sont aussi de vrais repères pour nos enfants. Perso, je me dis souvent que j’aimerais vivre au soleil mais retrouverais-je la même qualité de vie ? Pas certaine du tout. Donc, pour l’instant, je reste dans ma Normandie à profiter de chaque instant car à part le soleil, nous sommes plutôt heureux 😉 Belle semaine à toi !
C’est joli la Normandie et le Sud, c’est tellement surfait 🙂