Visiter Sète en tuk-tuk, pourquoi pas ??
La routine quotidienne, moelleuse et confortable, n’est supportable que si la vie nous réserve des surprises, n’est-ce-pas ?
Et quelle surprise j’ai eu un jour en ouvrant le mail de Laurent, fondateur de TheGira en France qui me proposait de me prêter un tuk-tuk.
Un tuk-tuk, c’est bien gentil mais j’en fais quoi moi ? Me balader seule dans les rues de Montpellier ? Emmener chéri et Loulou en city-trip ? Ouais … bof. Je connais mon homme, pas trop son truc les délires de ce genre.
C’est alors que j’ai pensé à mes copines de 400 coups bloguesques, Caroline et Marie pour vivre une petite virée en triporteur.
Bien évidemment, elles ont dit oui tout de suite. Sans même une hésitation ! Nous a suivi pour quelques heures sur son scooter Sasha, le créateur du superbe bar à cocktail Le Parfum à Montpellier. Et non seulement, il fait des cocktails à tomber mais il est aussi très doué derrière un appareil photo à la main. Les photos en noir et blanc sont toutes de lui et elles sont superbes non ?
L’idée de la virée en tuk-tuk acquise, il a fallut déterminer une destination… Nous avions bien conscience que pour une première fois en triporteur, point trop de kilomètres il fallait nous imposer.
Nous avions bien pensé à Uzès, Pézenas ou même Nîmes mais finalement, c’est la jolie ville de Sète qui a eu nos faveurs. Pas trop éloignée de Montpellier, la présence de la mer et de bonnes adresses, la promesse de dégustation de tielles … c’était décidé, Sète nous voilà !!
Avant de vous présenter notre aventure sétoise, laissez moi vous parler de notre tuk-tuk ! Vert et fleuri, nous avions choisi le plus joli !!
Le tuk-tuk TheGira
The Gira est une entreprise italienne qui s’est lancée dans la création d’aventures en triporteurs.
L’idée : visiter la France, l’Espagne et l’Italie, à votre rythme ou plutôt au rythme du Rickshaw, c’est à dire pas très rapide : 65 km/heure grand maximum ! J’ai bien essayé de faire exploser le compteur, pas moyen d’aller plus vite 🙂
Laurent après une carrière dans le numérique, a décidé de changer de vie et d’importer en France le concept : louez votre triporteur ou vos triporteurs pour la durée que vous souhaitez, évadez-vous le temps d’un week-end ou de plusieurs jours et partez à la découverte des petites routes de campagne !
Les entreprises y trouveront aussi leur compte avec les tuk-tuk, habillés à l’image de leur marque ou produit : incentives, opérations de communication, lancements commerciaux … avec un triporteur, tout est possible ou presque. Sauf aller vite 🙂
Détail assez amusant, les tuk-tuk sont tous équipés de balises GPS pour es raisons évidentes de sécurité et Laurent édite en fin de trajet la feuille de route des participants : vitesse, circuit, temps de trajet … vous saurez tout sur votre parcours !
Imaginez une aventure de 900 km entre Montpellier et Lille, ou encore un Milan – Amalfi pour plus de 1100 kilomètres !!
Pour nous, un petit trajet Montpellier/Sète était déjà bien suffisant 🙂
Il faut dire que les triporteurs ne se conduisent pas aussi aisément qu’une voiture moderne : toutes les commandes au guidon comme un scooter – bien entendu, je n’ai jamais conduit de scooter – , main gauche pour débrayer et changer de vitesse, main droite pour accélérer, une pédale de frein un tant soit peu surélevée – autant vous dire qu’il faut lever bien haut le genou pour freiner -, un courant d’air constant – qui peut être salvateur en pleine chaleur mais doit être pris sérieusement en compte au mois d’octobre à Montpellier …
C’est moi qui ai assuré le départ jusqu’à Sète et je vous assure que j’en garde la marque des poignets du tuk-tuk gravés dans les paumes des mains !
J’étais hyper stressée !! Je n’ai pas du tout l’habitude de ce genre de conduite et il ne faut pas oublier que les véhicules non pas non plus l’habitude de partager les routes avec un tel engin ! Si on a fait sourire beaucoup d’automobilistes, on a du en énerver beaucoup également, notamment en sortant de Sète où nous avons créé un bouchon assez conséquent …
Les yeux doivent être partout, sans oublier d’accélérer, de passer les vitesses … bref, c’était pas triste.
D’autant plus que nous nous sommes faites arrêtées par la maréchaussée à quelques kilomètres à peine de notre point de départ !!
Forcément, concentrée sur ma conduite, j’ai un tout petit peu oublié les panneaux …
Pas contents du tout ils étaient les gendarmes, et il nous l’ont bien fait comprendre avec leur haut parleur : « arrêtez le véhicule immédiatement !! » !!
Leurs airs très assurés, leur voix graves et le ton pas du tout détendu de ces Messieurs a fini de me stresser, j’étais liquifiée …
Après le contrôle de mes papiers, ils ont eu le bon goût de comprendre que nous étions trop occupées à rire pour vraiment accorder toute l’attention qu’il aurait fallut au code de la route ! Ayant promis de nous reprendre et d’être prudentes, ils ont été cléments. Reconnaissons-le, ils étaient super sympas !!
Un selfie plus tard, nous voilà reparties vers Sète.
La jolie ville de Sète
Je me sens bien dans toutes les villes d’eau et Sète fait résolument parti des endroits où je me sens vraiment bien : de la vie, une offre culturelle riche, un brin décalée, du street-art un peu partout dans les rues, un vieux village qui a su conserver son authenticité, des vues sublimes sur la mer, un accent authentique, des spécialités culinaires délicieuses … Comment ne pas aimer cette ville ??
Visite des halles
Poissons, viandes, fruits et légumes, poissons, fruits de mer … on y trouve tous les produits locaux que l’on peut déguster sur la terrasse au soleil ou sur une petite table directement dans les halles. Ça gesticule parle fort … on adore !!
Dégustation de tielles
Sète possède une spécialité gourmande délicieuse: la tielle, sorte de tourte garnie de poulpe épicé et de tomates, venue tout droit d’Italie. Pas étonnant que j’en sois friande, j’aime tout de ce qui vient de la Péninsule italienne.
Institution sétoise, la tielle est délicieuse lorsqu’elle est bien faite, imangeable lorsqu’elle est industrielle.
A Sète, plusieurs adresses fabriquent les fameux chaussons … il n’était pas question de tester toutes les versions mais au moins de goûter les 2 plus connues, les tielles de la maison Dassé et celles de la maison Cianni. Et deux jeunes filles attablées à côté de nous au café, nous ont laissé d’une façon adorable, leur tielle toute fraîche achetée aux halles chez Giuletta.
Au final, trois tielles complètement différentes, plus épicées chez Dassé, une pâte plus croustillantes chez Cianni et une garniture plus gourmande chez Giuletta …
Il faut savoir que chaque sétois a son adresse préférée.
Personnellement, les tielles de Giuletta ont eu ma préférence.
Je vous précise que nous avons été excessivement mal reçues chez Cianni, par une jeune femme particulièrement agressive et désagréable … vous comprendrez que je ne m’étalerai pas plus sur cette adresse.
DASSÉ PATIMER
35 rue Révolution
34200 SETE
TIELLES GIULIETTA
29 Avenue Victor Hugo
34200 SETE
Cianni & Co
Sète, la ville haute
La ville haute est celle située sur le Mont Saint Clair. Le quartier haut était autrefois habité par les pêcheurs italiens. Aujourd’hui, on y trouve pas mal d’ateliers d’artistes.
Je vous avoue que c’est au moment de grimper au sommet que j’ai laissé le guidon à Marie, bien trop heureuse que celle-ci se régale à monter les côtes de la ville en 1ère et à fond les ballons de tuk-tuk 🙂
Le café social
Là-haut, nous attendait Olivier, le patron de cette institution sétoise.
Le café social existe depuis bien trop longtemps pour compter … il a eu plusieurs patrons, qui ont tous su préserver le charme et l’authenticité de l’adresse. Avec Olivier aux manettes, les tapas ont une place de choix sur la carte : poulpes marinés, huîtres de Bouzigues, croquettes à la soubressade, piments juste grillés, anchois frais … une excellente adresse pour manger dans une ambiance bon enfant et animée, où l’on a qu’une seule envie, revenir vite fait !
Le dimanche, on y mange tard, bien après midi … parfait pour ceux qui détestent se lever à l’aube le week-end.
Pensez à réserver, l’adresse est courue des habitués et de ceux bien informés, qui délaissent les attrapes-touristes du bord de mer et du port.
Crédit photo Sasha
CAFE SOCIAL
35 rue Villeret Joyeuse
34200 Sète Ouvert du lundi au samedi 12h-14h & 18h-01h / dimanche 12h-15h
Le port de Sète
Cargos, paquebots, voiliers et bateaux de pêche … il y en a pour tous les amoureux des bateaux à Sète !!
Les plages
Il n’y a pas que Marseille qui possède sa corniche, Sète aussi. Si je suis hyper attachée à celle de ma ville natale, celle de Sète se défend plutôt pas mal.
Entre le théâtre de la mer – souvenez-vous, j’y étais cet été pour le concert de Christophe – et le quartier balnéaire de la Corniche, une belle promenade domine la mer et offre des vues sublimes sur la Méditerranée.
A Sète, il me reste encore plein de choses à découvrir : la pointe courte, quartier rendu mythique par Agnès Varda qui l’a filmé en 1954, le MIAM, musée international des arts modestes, la chapelle du quartier haut, le festival international de photographies, ImageSingulières … de quoi me faire revenir dans la ville souvent.
Après ce périple de quelques heures, nous avons rendu notre tuk-tuk à Laurent, bien décidée à recommencer l’expérience. A suivre 🙂
Mais c’est trop chouette ! Bravo pour tes jolies photos de Sète. Je vais chercher plus d’infos sur cette entreprise, le concept me plait beaucoup, moi qui rêve de posséder une apetta (c’est le nom de ces véhicules en Italie).
Une apetta ? Avec toi, on apprends toujours des choses et c’est trop chouette 🙂
Merci pour ce super hommage à cette ville unique ! !
Sète a une petite place particulière dans mon coeur, comme toute les villes portuaires que j’aime tant 🙂
Vraiment une magnifique aventure =)
Coucou!
C’est trop original haha! Je suis de Nîmes et je te remercie de cette petite découverte car oui, honte à moi je ne connais pas Sète… bouuuuh… ^^
Merci pour cette balade! <3
Bbises,
Mariella
il ne faut pas avoir honte mais y aller très vite, en tuk-tuk ou autrement 🙂
Non, mais alors ça c’est génial !!!
Déjà, merci pour cette visite de Sète. J’ai connu Sète il y a à peu près 20 ans! J’ai visité la ville un jour de marché, autant te dire que je n’ai pas pu voir grand chose en fait, j’ai juste profité de l’ambiance folle du marché. Et ton reportage me donne envie d’en connaitre plus.
Mais alors ce qui me donne encore plus envie, c’est de partir comme cela en Tuk-tuk, c’est trop fort ça pour une escapade amoureuse genre dolce vita !!
J’ai plein de questions!
Y a-t-il un peu de place à l’arrière pour des bagages?
Tu parcours combien de km avec un plein d’essence?
Au bout de combien de km tu commences à ressentir de la fatigue à conduire?
En fait, je suis en train de m’imaginer un petit trip là 🙂
Bonjour, et merci à Olivia pour ce super article. Je regrette juste de ne pas être venue avec vous ce jour là!
J’en profite pour répondre aux questions sur le tuktuk : oui, il y a un peu de place pour les bagages (3 valises cabine tiennent facilement).
Le plein de 10 litres permet de faire environ 200 km, et c’est à peu près ce qui est raisonnable de faire en une journée (4-5h de conduite).
On est en train de mettre à jour le site http://www.thegira.fr avec les nouvelles aventures pour 2017. Ca sera prêt dans 15 jours environ, avec quelques surprises!
nous avons hâte 🙂
Laurent a répondu à tes questions … si tu en as d’autres, n’hésite pas 🙂
A lire ces quelques pages on a l’eau à la bouche pas seulement pour les spécialités locales mais aussi pour le tuk-tuk… cela donne comme une envie d’évasion originale… une idée à retenir.
c’est très original et très drôle 🙂
Mais quelle bande de timbrées ces filles… Je vous aime ! On repart quand ?
Bientôt 🙂
Quelle aventure!!
Petite aventure mais sympa comme tout !!