Ou comment je marche dans les pas déjà bien marqués de milliers de touristes … et c’est très bien comme ça !
L’Europe et les pays méditerranéens sont mes terrains de jeux favoris pour mes voyages.
Le Sénégal, la Guadeloupe, le Japon et la Grèce sont dans mes envies fortes.
Voyez, rien de bien spectaculaire. Ce sont des destinations bien connues où je n’espère même pas tomber sur des paysages jamais aperçus ici ou là auparavant.
J’ai adoré me perdre dans les ruelles du Trastavere à Rome, faire du snorkelling en Sardaigne, déguster des tapas à Barcelone, vibrer sous les voix puissantes des chanteurs de flamenco à Séville, re-visiter la grande galerie de l’évolution à Paris, faire du catamaran sur la Côte d’Azur, chercher Jamie Fraser sur le champ de bataille de Culloden en Ecosse … bref, vivre ce que des milliers, des millions de touristes ont vu avant moi et ce que des milliers et des millions de touristes verront après moi.
L’originalité des voyages, loin des sentiers battus
Alexandra, dans son billet les blogueurs voyage font-ils tous les mêmes voyages ? a très bien abordé le sujet, celui du manque présumé d’originalité dans les voyages des blogueurs, des voyageurs qui disent « découvrir hors des sentiers battus », des histoires vécues toujours différentes sur une même destination, de cette terre que l’on aimerait encore vierge et qui ne l’est plus …
Avec talent, Alexandra s’interroge sur cet « extraordinaire » que cherchent de nombreux blogueurs voyages.
Là où je me distingue du récit d’Alexandra, c’est qu’avant de mettre en scène mes désirs de blogueuse dans mes voyages, ce sont mes envies de femme curieuse que j’écoute. Et les envies de ma famille aussi !
Comme nous voyageons à 3 le plus souvent, je n’ai pas une voix majoritaire – malheureusement, nous sommes bien d’accord 🙂 – et forcément, nous subissons des contraintes fortes de budget et de disponibilité (vacances scolaires).
Que mon blog traite – encore une fois – des bonnes adresses de Séville ou de l’Ardèche verte, cela m’importe peu même si je sais que ces sujets ont déjà été évoqués par d’autres blogueurs.ses et si ça se trouve, bien plus talentueux.ses que moi 😉
Je sais que j’y apporterai ma touche, ma personnalité et que mes récits n’auront jamais la même saveur que ceux des autres.
Normal, nous n’avons pas vécu l’aventure de la même façon.
Et comment pourrions-nous étant des êtres singuliers et distincts, qui venons chercher dans nos voyages des réponses à nos questions personnelles et intimes ?
« L’aventure, l’aventure » me direz-vous, « lorsque l’on part en vacances sur la Costa Brava, l’aventure est limitée non ?! » Mais que nenni mes amis.es, je vis des aventures extraordinaires même chez moi, dans mon salon !
Pas vous ?
L’aventure, ce ne sont pas seulement les grands espaces américains, les villes incroyables du Brésil, les plages bleu lagon des Seychelles, les plantes exotiques des Açores, les animaux fantastiques de la forêt amazonienne …
Vivre au quotidien est tout simplement une aventure !
Certainement que mon blog engrangerait plus de lecteurs.trices si mes voyages envoyaient plus de rêve – je conçois tout à fait que la Montagne Noire a moins de potentiel que le Canada à la même période de l’année – mais il ne serait pas tout à fait moi.
Et quoi ? devrais-je renoncer à bloguer car mes voyages ne m’entrainent pas à l’autre bout de la terre ?
L’émerveillement au coin de la rue
Moi qui exècre tellement le tourisme de masse, je pourrais choisir de me tourner vers un tourisme plus élitiste, celui des contrées sauvages et peu connues – mais il se trouve que découvrir de mes propres yeux ce que j’ai déjà vu 1000 fois sur des magazines, sur des billets de blog, sur des images Instagram, me procure une joie immense. C’est comme ça, lorsque je tombe en amour pour un paysage, j’ai envie de le découvrir avec mes yeux. Les photographies sur papier glacé si belles qu’elles soient ne me suffisent pas !
Et il se trouve que l’Europe a mes préférences en ce moment. Et je sais que la France a encore beaucoup à m’offrir et terme d’émerveillement !
Bien entendu, si mon portefeuille et mon organisation familiale me le permettaient je partirais plus loin et sûrement plus souvent, mais sincèrement, j’ai envie passionnément d’Italie, de Cyclades, de Crête, de l’Ecosse à nouveau, du Pays de Galle, de l’Irlande, de l’Islande, du Portugal, de la Sicile, de la Croatie, des Canaries, de la Bretagne, de la Charente, de la Baie de Somme … partout où vous êtes déjà passés peut-être …
Et j’ai en moi ce côté très naïf de la nana jamais blasée, toujours en émerveillement devant les beautés de la nature, les architectures antiques, les lignes parfaites d’un musée d’art contemporain où qu’elles se trouvent.
Je suis comme une petite fille devant un coucher de soleil sur Aigues-Mortes, c’est vous dire si je suis bon public !!
Le tourisme de masse, la plaie des voyageurs des sentiers battus
Ok mais comment gérer alors ce tourisme de masse que j’exècre tellement dans les lieux si prisés du tourisme que j’adore ?
Et bien, pas de réponse miracle, on gère comme on peut et on essaie d’être malins.
Les plages de Sardaigne fin juin sont vides tout comme celles de Corse, j’ai visité les Cinque Terre en avril, Séville et Rome en février, Turin en août – désertée comme de nombreuses grandes villes d’Europe – et Venise en avril.
Biiiiiiip !! mauvais exemple, il y avait un monde fou !!
Mais là encore, il suffit souvent de sortir des chemins les plus empruntés, des artères les plus passantes et de se perdre dans les quartiers plus confidentiels pour se sentir un peu isolés.
Et Venise la nuit tombée est vide. De quoi satisfaire nos besoins de tranquillité Et de mystères, très prisés par le gamin 🙂
Comme l’une de notre contrainte est de voyager durant les vacances scolaires, nous nous adaptons au mieux pour jongler entre mes envies de tout voir, de tout découvrir et les envies de mes hommes, plus slowlife style, sans jamais oublier que plus importants que ce que nous voyons, sont les souvenirs que nous nous créons pour plus tard, quand nous seront de vieux croulants, coincés dans nos fauteuils Stressless.
Vous voyez, même en étant une blogueuse des sentiers battus, on arrive toujours à en sortir … un peu.
Et vous, êtes-vous des voyageurs des sentiers battus ou de véritables aventuriers à la recherche de la terre vierge ?
Tu me connais un peu et tu sais que comme toi, je m’émerveille de tout. Le moindre week-end est l’occasion de partir découvrir ce que je ne connais pas encore de mes propres yeux ! Transmettre cette dynamique à mon fils, c’est important aussi !
Tu as raison, la transmission est importante ! Leur montrer que le plus important, n’est pas forcément l’extra-ordinaire mais que l’ordinaire peut-être aussi, sacrément extra 🙂
Quel plaisir de tomber sur ton article au réveil! Tu apportes les nuances qu’il manque parfois dans les articles de blogs, centrés soit sur les « immanquables », soit sur les coins « hors des sentiers battus ». Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise destination, de bon ou de mauvais voyageur. Tout est question d’écouter et suivre ses envie, en laissant la recherche de prestige de côté.
Merci beaucoup Fany ! Je suis d’accord avec toi, ce qui compte c’est d’être en harmonie avec ses envies mais à l’heure du tout connecté, il n’est pas toujours facile d’échapper au plaisir d’en montrer toujours plus que les autres 😉
J’ai l’impression d’être ni l’une ni l’autre, ou un peu des deux. Forcément, on général quand on choisit une destination c’est parce qu’on en a déjà entendu parler, que d’autres y sont allés avant nous, et je ne me vois pas du tout snober les « classiques » sous prétexte que c’est déjà vu et revu (mais pas par moi du coup je m’en fous un peu). A Rome j’ai voulu voir le Colisée et le forum et j’ai adoré ! Je trouve que c’est normal de vouloir découvrir par soi-même.
Par contre je n’aime pas trop la foule donc autant que possible on essaie de choisir les moments où il y a un peu moins de monde (avec quelques ratés). Et souvent les trucs très touristiques coûtent cher, on n’a pas toujours la possibilité d’en faire autant qu’on voudrait. Alors on se retrouve à faire des balades dans des lieux improbables, à visiter de petits musées où à juste errer dans les ruelles désertes. Mais au final peu importe qu’on sorte des sentiers battus où non tant qu’on fait un voyage qui nous ressemble.
Et ce n’est pas pour rien que Rome est tellement visitée ! Je trouve aussi très dommage de se refuser une destination parce trop vu … mais j’avoue quand même que cela participe même involontairement à mes choix … cet hiver, nous avons vu l’Islande partout sue les réseaux … j’ai très envie d’y aller aussi mais je crois que finalement, j’attendrai un peu 😉
Oh comme j’ai adoré ton article ! Je te trouve très juste dans tes propos et je suis moi-même une adepte de l’Europe et en particulier de l’Italie où je retourne 9 fois sur 10 lorsqu’il est question de voyages. On me demande souvent pourquoi je vais toujours au même endroit, pourquoi je ne vais pas ailleurs, en Amérique, en Asie, etc. On m’affirme que je perds mon temps puisque je connais déjà tout de l’Italie et que j’ai déjà tout vu (ils ont tellement tort parce qu’on ne finira jamais de découvrir les meilleurs de l’Italie <3), qu'en réalité je ne suis pas une vraie voyageuse puisque je vais toujours au même endroit. Et la seule réponse à ces interrogations est que je réalise tout simplement les voyages qui me prennent aux tripes et que j'ai aucune envie d'aller visiter un endroit parce que c'est la nouvelle destination à voir absolument ou parce que je dois changer un peu de décor. J'aime aller en Italie, la découvrir à chaque fois plus nouvelle et même si j'ai le choix entre plusieurs destinations à chaque fois, c'est quasiment toujours vers elle que je me retourne et je l'ai jamais regretté. Je suis toujours autant émerveillée quand j'y suis comme si c'était à chaque fois la première fois que j'y mettais les pieds et ça me suffit 🙂
Quand l’Italie t’a prise dans ses filets, il est difficile d’en sortir 🙂
Et cela va se reproduire encore pour nous cet été avec 2 destinations, l’une 100% italienne et la seconde, tout tout près …
Alors je te comprends parfaitement !!
C’est exactement ça ! 🙂
Vous avez tellement raison, profitez bien de l’Italie !! 🙂
J-25 😉
Pour être aussi blogueur, je te rejoins parfaitement sur le fait qu’il n’est pas nécessaire de partir loin pour être émerveillé et faire de belles rencontres. Après je pense que dans le voyage, il y a une part de rêve qu’il vaut garder. J’ai vu que tu vous voulais découvrir la Grèce, je te conseille l’île de Céphalonie :
https://www.guillaumeservos.com/grece-cephalonie-kefalonia-plages/
Merci Guillaume, je vais aller lire ça !
Le nerf de la guerre, le portefeuille ! Comme pour tout il règle nos envies de voyages ! Si je le pouvais j’aimerais visiter le monde, mais pour rester plus raisonnable, je me contente de voyager un peu en Europe et en France qui regorge de beautés que nous négligeons. Pour ce qui concerne le tourisme de masse, je suis comme toi et une destination m’a enchantée , l’ile de Minorque, loin du bling Bling d’Ibiza , un endroit magnifique, sans touristes et aux paysages enchanteurs.
Je crois qu’il est complètement illusoire de vouloir sortir des sentiers battus. Il y a toujours quelqu’un pour qui ils ne le sont pas et toujours quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler.
Je pense à l’Asie du sud-est où par moment les touristes occidentaux sont peu nombreux, mais en général c’est une masse de touriste asiatique qui s’y trouve. Alors est-ce vraiment sortir des habitudes et de ce qui se fait ?
Je voyage pour moi, je blogue pour mon plaisir avant tout. Pour le reste, à chacun de lire le ton / la forme qui lui convient.
Quelle réflexion intéressante ! J’avais apprécié l’article d’Itinera Magica à ce sujet, et le tien vient compléter judicieusement ces idées. Mais en fait, c’est surtout plein de Good vibes, d’optimisme, parce que blogguer, partager, c’est avant-tout par passion, et je crois qu’il ne reste que très peu d’endroits qui n’ont été foulés par d’autres avant nous… Peu importe, la découverte d’un lieu reste personnelle. J’adore lire les articles d’autres blogueurs sur des lieux que j’ai visité, ça donne un autre regard, une autre dimension sur les choses… Et tout est toujours singulier 🙂
Bref, merci pour ces quelques mots bien agréables !
Je suis résolument optimiste 🙂 Et nous sommes tellement singuliers que personne ne peut vivre le même voyage je crois … le seul voyage que je crains vraiment, ce sont les grosses croisières … là vraiment, j’ai du mal à concevoir le concept
Je te suis en tout point ! J’aurais même tendance à dire qu’en ce moment, il n’y a rien de plus conformiste que le voyage « hors des sentiers battus »… les aventures retracées en photos instagram (souvent de style très proches) ont elles aussi leurs « sentiers battus » et les destinations insolites deviennent des copiers collers. Comme tu dis, l’aventure est un état d’esprit. Connais tu le livre « L’aventure pour quoi faire? » (avec dedans contributions de Tesson, Franceschi…). Il y a de belles réflexions sur le sujet. Bonne journée à toi !
Pas encore lu ce livre mais ça va venir, il est dans ma wishlist de Noël qui comprends essentiellement des livres 😉
Très bel article dont je partage beaucoup de points de vues. Le bonheur se trouve facilement à quelques kilomètres de chez soi ou sans chercher à traverser les océans. C’est une question de curiosité et d’émerveillement pour la richesse qui nous entoure. Après tout, l’Europe est le plus beau des continents de mon point de vue. Autant en profiter. Et puis, oui, il y a des questions de budgets, de vie familiale et d’organisation qui entrent en compte lorsqu’on veut voyager plus loin … et avec un peu d’anticipation et de jugeote on arrive à découvrir des coins appréciables en dehors de la haute-saison touristique pour bien profiter sans necessairement être bousculé (sauf peut-être à Venise, c’est prévu pour le Printemps prochain).
moi j ne cherche pas à jouer à qui a la plus grosse
mes voyages viennent d envie svt très lointaines j vx dire anciennes
de rêves d’enfant ou d’ado
ensuite j m éclate dès que la découverte est là
pt importe le lieu pas besoin de faire 10 000 kms
j ai kiffé Granville et les îles Chausey dans la Manche tellement que j y suis allée 2 fois en 2016
et j y retournerais
ma ville préférée est Saint Malo et je kiffe l’Italie depuis mon trip en Sicile en 2016
mais ça n empêche pas d être sur mon nuage qd je voyage au Brésil comme jusqu à samedi dernier encore ça fait 25 ans que je rêve de ce pays qui ne cesse de m émerveiller et je sais que je ne suis pas la première i la dernière à raconter mon émerveillement dans le désert du Lencois
pas grave ça m empêchera pas de le raconter sur le blog
en tout cas chouette d avoir ton point de vue
tu as raison, lorsqu’on aime, on ne compte pas 🙂
J’aime bien ton point de vue 🙂 et en tant que lectrice j’ai un peu le même : J’aime beaucoup lire des récits de choses / d’endroits que j’ai moi même vu et vécu pour comparer les ressentis plutôt que des articles a propos de destination oú je n’irai jamais (peut importe la raison) 🙂
Çaq me parle beaucoup!
Je crois qu’avant de tenter d’aller toujours plus loin, toujours plus intense, il faut être capable de voir l’extraordinaire dans son salon… le « wow » dans le quotidien, l’émerveillement au coin de la rue OU à l’autre bout du monde, sous la tour Eiffel ou dans une contrée sauvage « hors des sentiers battus » (je déteste cette expression, haha!), tout est dans la vision.
Les endroits populaires le sont pour une raison. Bien que je n’aime pas les masses de touristes (je suis un peu sauvage par moments), les endroits qu’ils visitent ont généralement une raison d’être si courus… et il y a toujours moyen de voir « les sentiers battus » avec un oeil débattu, en dehors des heures d’achalandage, chacun à sa façon…
comme c’est bien dit 🙂
Je suis complètement d’accord avec toi ! Je trouve d’ailleurs assez ridicule l’escalade vers le voyage le plus incroyable, le plus loin, le plus « aventurier »…
Tu rejoins d’ailleurs une réflexion que je m’étais faite, il y a déjà quelques années (http://www.lecoindesvoyageurs.fr/recherche-voyage-authentique-desesperement-quelle-arnaque).
J’espère ne jamais être blasée.
Ah je vais aller lire ton article !!
Nous qui débutons en blogging, on découvre aussi tout ces articles « Hors des sentiers battus » qui se confrontent à ceux qui abordent « le top 5 des choses à voir ». Pourquoi choisir ? De la même manière que toi j’ai cette innocence de me dire devant une belle photo sur Instagram que « oui je veux y aller aussi » quitte à faire comme tout le monde. Et surtout faut pas oublier qu’on a pas tjs le choix, comme tu dis parfois l’autre a aussi son mot à dire haha ! J’avais aussi adoré l’article sur itinera-magica qui était intéressant sur les destinations à la mode. Personnellement j’ai tellement d’envie que c’est mon banquier qui décide ce qui est faisable en premier ^^ et non les destinations à la mode 🙂 et comme tu dis l’Europe et même la France regorge de magnifiques endroits.
Ah je crois que nous avons le même banquier 🙂
Très belle réflexion. Je me rapproche énormément de ton ressenti. Et je suis comme une gosse aussi alors 😉
Bises
Marion
#jamaisblasée
Mille fois d’accord, je suis ce genre de blogueuse voyage 🙂
#teamsentiersbattus Sophie 🙂
Plutot team « sentiers battus » ici, mais loin. Très loin. J’ai besoin de dépaysement pour déconnecter et pour moi ca passe par la recherche du coin plus ou moins paumé ou je n’entendrais pas parlet francais. Et si c’est un endroit paumé sans personne a des km a la ronde c’est encore mieux : ) ce n’est pas tant de de découvrir de nouveaux endroits qui me plait mais le fait dy être totalement seule pour en profiter.
c’est une façon de découvrir l’isolement, que je peux comprendre tout à fait ! Nos sociétés sont tellement gorgées de tout : trop de monde, trop de lumières, trop de bruit …
L’expression « hors des sentiers battus » a-t-elle réellement un sens ?
Quelque soit le pays où l’on va, touristique ou pas, les voyageurs se concentrent tous aux mêmes endroits.
On croise bien plus de touristes dans une ville touristique d’un pays très peu visité qu’en s’éloignant de quelques kilomètres des endroits connus en Thaïlande ou dans un autre pays ultra-touristique.
La question ne porte pas selon moi sur la destination ou le mode de voyage mais l’envie d’aller voir autre chose que le top 10 d’un pays. Touristique ou pas.
Découvrir les sites / lieux incontournables d’un pays est forcément une envie. Le succès de ces endroits ne tombe pas du ciel : c’est forcément beau et/ou intéressant.
Néanmoins, se limiter à cela est vraiment dommage …
Tu as raison, c’est pour cela que j’essaie toujours de découvrir ce qu’il y a autour du point d’attraction et de m’éloigner un peu …
Très bon article ! Pour ma part, je fais un peu des deux à la base : des destinations connues et bondées de monde (alors que, comme toi, je déteste ça) et des destinations complètement inconnues. Mais plus ça avance, et plus je pars hors des sentiers battus. En fait, je trouve dommage qu’on s’intéresse toujours aux mêmes destinations justement. J’ai un parti pris de ne jamais faire de city guide par exemple. Pourtant, je vais aussi comme plein de voyageurs à New-York, Rome, Stockholm, Londres, Athènes et j’en passe. J’ai récemment rédigé 2 articles sur une ville moyenne et magnifique appelée Karlovy Vary (République Tchèque) que personne ne connait et qui, du coup, n’a pas récolté un grand intérêt de la part de mes lecteurs. Les gens sont de moins de en moins curieux des nouveautés et cherchent à tout prix les fameux sentiers battus. Pourquoi ? Je vous le demande 🙂 Je le vois bien sur mon blog : les articles les plus lus et commentés sont en général ceux où je parle de destinations hyper courues. Mon article sur Santorin a explosé le compteur par exemple… alors que ce n’est pas le meilleur et ni leplus beau de ceux que j’ai fait ! Je suis un peu déçue que le blogging ne soit plus nécessairement au service de la découverte. Bref, en tout cas, je trouve ta réflexion intéressante 🙂 merci pour cet article !
Je ne pense pas que cela soit un manque de curiosité de la part du public mais plutôt une envie de voir ce qui attire tellement de ses propres yeux.
On doit tous jongler avec nos contraintes de budget, de temps alors souvent, on va au plus connu pour éviter la déception non ?
Oui c’est pas faux 🙂 je suis aussi curieuse de voir ce qui attire le monde. Je suis d’ailleurs une grande fan de lieux ultra touristiques comme Venise, Santorin, New-York, les fjords norvégiens… Mais je ne prends pas toujours du plaisir à blogguer sur ces destinations que je connais :/ j’ai l’impression d’être un peu un mouton (j’ai même hésité à rédiger un article sur Santorin tellement on en parle). Aujourd’hui, je préfère prendre Google Maps, cibler un petit point sur la carte, aller voir des photos du lieu et partir à l’arrache 😉 c’est un peu quitte ou double, mais j’aime de plus en plus voyager de cette façon et mettre ça en avant 🙂
Alors je comprends mieux ton point de vue : visiter sans contrainte mais écrire sur des coins plus confidentiels … je trouve que c’est un excellent compromis 🙂
On est les deux ! On aime les grands espaces vides, mais pas pour se différencier, juste parce qu’on aime ça, la nature, le rien et l’eblouissement des espaces inconnus. On a aussi un amour inconditionnel pour les Pyrénées (qui ont va dire, restent loin des sentiers battus ;)). On est pas très ville, mais on a tout les deux adoré, très fort, les Cinques Terre (on a reussi à y trouver de la solitude très facilement oui ! ), la Toscane, la Camargue, les Cevennes, les Calanques, Alex a adoré Amsterdam, j’ai aimé Berlin et Rome. Mais on aime aussi les contrées glacés, les grands espaces déserts. Non parce qu’ils ne sont pas habituels, juste parce qu’on les aime tout court, qu’on y bien et que la nature nous apaise. Evidemment, c’est plus compliqué d’aller dans le désert ou en haut d’un 3000 m qu’à Berlin, certes ! On a aussi le goût de l’effort, mais on aime aussi se la couler douce.
Nous avons aucune prétention je crois, on fait ce qu’on aime, on rêve, et on le raconte parce qu’on aime bien ça. Ceux qui souhaitent à tout prix être différents en cherchant l’extraordinaire finissent toujours par poster les mêmes spots à la mode sur instagram, comme tous les autres, alors à quoi bon au final ? 🙂
J’adore ton article, il est tellement juste, et il représente tellement bien l’état d’esprit de beaucoup de voyageurs, dont je fais partie. J’aime quand tu dis « j’ai en moi ce côté très naïf de la nana jamais blasée », je me reconnais totalement, toujours en émerveillement, même devant ma propre ville pourtant vue et revue. C’est cela qui constitue en grande partie notre bonheur je trouve, cette capacité à profiter des petits détails.
Merci Cindy et oui, notre ville regorge de surprises que parfois, on ne voit plus
« En dehors des sentiers battus » a été sur-utilisé. C’est devenu un concept marketing. Du coup le trop amène la caricature, c’est normal. Pour moi, c’est juste le même mode de voyage que le tiens finalement ; c’est à dire se poser des questions et aller voir derrière la grande affiche. Il est certain qu’il y aura là aussi de belles choses à découvrir. Être conscient du « marché », du fonctionnement « industriel » du tourisme et aller aussi jeter un coup d’œil à côté. Même pas très loin finalement. Se donner la chance de s’émerveiller du moins grandiose peut-être mais au final de sa propre découverte. C’est un état d’esprit qui n’empêche en rien d’aller aussi visiter les merveilles déjà identifiées de ce monde… En dehors des heures les plus touristiques cela va sans dire 😉
Oh que j’aime ta façon de voir les choses Benoit !!
Un très bel article très juste. Je pense qu’il y a deux personnes en moi, une voyageuse nostalgique qui aime encore arpenter encore et toujours les mêmes coins et s’en fout qu’ils soient touristiques – Bavière, Provence, Italie … – et une aventurière en quête d’inoui désespérée de voir se réduire les pans vierges de la carte. Je suis l’une, puis l’autre….
Joli texte comme toujours !
Toujours différente et pourtant toujours la même … Merci pour l’inspiration Alexandra 🙂