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Encre Virtuelle

Bonjour mes hirondelles,

Je fais aujourd’hui une petite entorse à mon calendrier éditorial, vous allez voir c’est pour la bonne cause.
Je viens ce soir vers vous, très égoïstement, avec une une petite séance de personal branling mais zut, je le vaux bien 🙂

règles de savoir-vivre

La politesse sur internet, c’est pas compliqué bordayl !

La politesse sur les réseaux sociaux

Sérieusement, on en parle ??!!

Vous me connaissez,  je ne suis pas la fille la plus formaliste du monde, je me fous des traditions et envoie valser régulièrement l’ordre établi. Je suis plutôt du côté révolutionnaire de la chose vous voyez.
Je suis assez peu choquée par mes congénères au quotidien – sauf lorsqu’il s’agit de violences ou autres faits graves mais ici, je parle de la vie de tous les jours – mais tout de même, on m’a inculqué certaines valeurs auxquelles je suis attachée. Comme la politesse.

Dire bonjour, merci, bonne journée, à bientôt, au revoir me semble être la base des relations sociales

Et c’est ce que je vis dans la rue, la plupart des gens que je croise, connus de moi ou pas, sont polis et de prime abord plutôt courtois. Je vous avoue que c’était moins le cas à Marseille où les insultes volaient bien plus vite qu’à Montpellier. Mais c’est un autre débat – on en reparlera peut-être, j’ai toujours voulu faire un billet Mtp vs Marseille.

Je suis persuadée que de votre côté aussi, la plupart des personnes que vous rencontrez partage ce minimum de savoir-vivre. On est d’accord, des cons, on en trouve partout, bien plus que sous le sabot d’un cheval – placer cette expression est une gageure, je vous l’assure – mais j’ose espérer que ce n’est pas la majorité.

Et pourtant, sur les réseaux sociaux, je m’aperçois que bien souvent les règles élémentaires de politesse disparaissent comme un fétu de paille qui partirait en fumée – mon défi du jour : utiliser des mots et expressions d’avant-guerre.

Ne l’avez-vous pas constaté ? Auriez-vous idée vous, lorsque vous croisez une vague connaissance dans la rue, de lui demander de but en blanc – +1 –

« Tu vas chez machin samedi soir ? »

La réponse serait toute trouvée non :
« Euh … oui mais d’abord on dit bonjour. »

Ou alors prenez la situation suivante :

* Vous êtes assise à une table sur une terrasse, vous buvez un thé – ou un café si vous préférez, j’entends déjà les chieuses avec leur « j’aime pas le thé » 🙂

* Un groupe de jeunes gens – ou moins jeunes, on s’en fout – est assis à côté de vous, vous ne les connaissez pas – ou alors à peine, ils habitent dans le même quartier that’s all.

* ils parlent un peu fort, vous entendez la conversation.

* Et là, imaginez-vous la scène : vous prenez votre chaise, vous les faites se déplacer, vous vous installez à table avec eux, vous ne dites pas bonjour et hop, vous enchaînez sur la conversation : »ah oui et moi … »

On est d’accord, c’est impensable IRL et pourtant, c’est ce qui arrive tous les jours sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux pour une société horizontale

Les RS ont cette force d’abattre les silos entre les gens et de nous aider à construire une société plus horizontale et j’adore ça. Pouvoir échanger sur twitter par exemple aussi facilement avec des journalistes, des personnalités politiques, des spécialistes du marketing qu’avec mes copines, je trouve ça génial.
Ne pas avoir à se soucier justement des codes de la société bien pensante, des règles établies qui alourdissent nos relations sociales, c’est une formidable avancée.
Offrir la possibilité de se rencontrer facilement, sans avoir à se soucier du qu’en dira-t-on – expression so old – est une avancée, j’en suis intimement convaincue.
Dans ce billet sur Twitter, je vous disais comme j’aimais ce réseau social qui autorise enfin l’impolitesse. Sauf que un an après, mon constat a un peu évolué.

Les réseaux sociaux imposent un rythme dynamique, on a moins de temps à perdre, pas envie de faire des ronds de jambes, on est pas là pour ça et c’est très bien mais avez-vous remarqué comme la combinaison « anonymat derrière son écran + rapidité des réseaux sociaux «  fait que certains oublient toute forme de savoir-vivre ?

Il y a peu de temps, je lisais une discussion sur FB – un peu débile je crois sur un sujet de société – dont les commentaires étaient truffés de fautes. Un peu ironiquement je l’avoue, je le fais remarquer à une nana – que je ne connaissais pas il est vrai – mais ses fautes étaient tellement blessantes pour mes jolis yeux que vraiment, je n’ai pas pu m’en empêcher.

Et voilà sa réponse ne tarde pas à venir  » ta gueule connasse » !!

Peut-être voulait-elle me blesser ou se soulager de l’affront ? toujours est-il qu’elle n’a réussi qu’à me faire exploser de rire. Sauf que comme ce cactus, ça pique un peu …

Tout de même, imaginez un peu … vous êtes en soirée et vous faites remarquer à une personne présente dans l’assemblée qu’elle a mal manié le présent de l’impératif et elle de vous répondre sans filtre « ta gueule connasse  » ?
On est d’accord qu’elle mériterait une grosse claque dans sa tronche non ?

La politesse est là pour ça aussi, assurer une paix sociale relative, une sorte de bien-vivre entre les individus, pour éviter les taquets et les grosses claques dans sa gueule CONNASSE ! – je m’emporte.

Et il n’y a aucune raison, à mon sens, pour qu’internet soit exempté de ces règles élémentaires.
Ni l’efficacité, ni la suppression des cloisons, ni la rapidité des réseaux sociaux ne doivent nous faire oublier qu’il est toujours agréable de dire bonjour, merci et au revoir.

Aussi, merci d’avoir lu ce billet, d’avoir participé au débat via les commentaires et bonne journée à vous 🙂

 

 

 

raconter une histoire

Un blog une histoire

La semaine dernière, je disais adieu à la blogueuse mode que j’ai fais naître parfois sur cet espace, le temps de quelques clichés. Encore une fois votre bienveillance a accompagné mes confidences et vos commentaires ont poussé ma réflexion, entretenue aussi par quelques billets lus ici et là.

automne 2015

A la faveur de l’automne

A la faveur de l’automne, nous sommes partis entre amis dans les Cévennes pour ramasser des champignons et des châtaignes.
Du rouge, du vert, du jaune, les couleurs étaient éblouissantes, tellement que nous en avons oublié de regarder à terre.

Heureusement, nous n’avons pas oublié de profiter des rires des enfants, des apéros, des promenades digestives, d’un bon repas, du calvados qui va bien, du soleil et des douces températures …

blogueuse mode

Bye bye la blogueuse mode

Cela fait un moment que les mots me trottent dans la tête mais il aura fallut que le défi #FlarePlay en partenariat avec We are the models et Balsamik pour que je prenne conscience de la situation grotesque dans laquelle je me suis mise moi-même.

Sérieusement, vous avez vu comme j’ai l’air de m’ennuyer sur cette série de photos ? Pourtant, poser avec Elise est un délice et nous avons passé un bon moment, entre la chasse aux moustiques et guetter les rayons du soleil de la fin août mais rien de tout cela ne se voit sur les clichés. Sur les photos d’Elise et malgré son talent, ce que je vois, c’est une nana qui se demande un peu ce qu’elle fait là … Et cette question, je me la posais vraiment.

J’avais accepté avec plaisir ce défi, l’idée de composer une tenue autour d’une pièce forte m’amusait beaucoup et puis au fur et à mesure, je l’ai un peu perdu de vue, jusqu’à devoir me presser pour réaliser les photos avant la date convenue. Comme je suis la pro des choses faites à la dernière minute, le jour même, j’ai réfléchi en 4ème vitesse à ce que j’allais porter et j’ai embarqué rapido chapeau, top, pochette pour me concocter une tenue. Tenue que j’aime bien mais vraiment, ça casse pas 3 pattes à un canard reconnaissons-le …

Alors j’avoue, j’ai presque un peu honte de me montrer « boudeuse » sur ces clichés alors que ce n’est pas du tout dans mon caractère et de présenter cette tenue … si basique.

En fait, cette série illustre tout ce que je n’aime pas dans certains blogs mode : le manque d’originalité.

Si je suis moins de blogs mode que lors de mes débuts sur la blogosphère, je continue à suivre avec plaisir ceux qui sont inspirants, dont les nanas ont un vrai style, une véritable facilité à assortir les fringues pour en faire quelque chose d’unique, de remarquable, sans pour autant dépenser des fortunes.

Exit les blogs mode ennuyeux et exit les blogs mode dont la moindre pièce est à plus de 150 €. Ce n’est pas du tout ce que je recherche dans la blogosphère. Même si la proximité de la blogueuse avec ses lectrices, cette fraîcheur des début me plait toujours autant, si c’est pour voir la tenue de Madame tout le monde sur mon écran, je préfère encore feuilleter les catalogues des vépécistes.

Il ne s’agit pas forcément d’être dans l’extravagance pour me plaire, le charme suffit parfois tant que la tenue a de l’originalité et de caractère.

Assortir les bonnes chaussures au bon pantalon, choisir les bijoux qui s’allient parfaitement au petit col qui tombe bien, sélectionner la pochette qui twistera le tout … j’aime ça.

J’aime ça et pourtant, ce n’est pas moi du tout. J’ai voulu me la jouer blogueuse mode, parce que la mode et les fringues j’adore ça mais force est de constater que ça m’ennuie plus qu’autre chose. Sur les quelques séries mode que je vous ai proposé, j’avoue m’être amusée sur peu d’entre elles et c’est plutôt la contrainte du billet à sortir qui m’a guidée, bien plus que le plaisir.

Si j’aime la mode et faire du shopping, je me rends compte que je suis une grande faignasse dans ce domaine. J’ai tellement la flemme parfois d’assortir sacs, chaussures, robe et bijoux … et passer des heures devant mon placard, autant je l’ai beaucoup fait plus jeune, autant ça ne m’amuse plus. Sans être négligée et sortir habillée n’importe comment, au quotidien, je suis assez classique et surtout, il faut que ça aille vite. C’est pourquoi j’aime autant les robes. Une pièce une tenue, c’est exactement moi ! Quelques beaux bijoux fantaisies, un sac ou une pochette qui se marient facilement avec mon dressing et me voilà moi, telle que je suis.

Fainéante un jour, fainéante toujours !

Alors pourquoi essayer de jouer celle que je ne suis pas vraiment ? Je ne sais pas trop … à croire qu’à 40 ans, on se cherche toujours un peu …
Les blogueuses le savent, avoir un tel espace entre les mains, c’est une ouverture énorme vers les autres mais aussi vers soi-même. Depuis trois ans avec Juriste in the city puis avec La fille de l’encre, je teste beaucoup. J’essaie, j’expérimente, je réussis, je me plante …
On pourrait croire que 3 ans de blogging m’ont permis de savoir exactement où j’en étais mais non, il semble que mon blog ne soit pas encore tout à fait adulte, il commet encore des erreurs de jeunesse 🙂

Je vous ai présenté des choses que je n’aime pas voir chez les autres, par facilité sûrement, par arrogance peut-être aussi en me disant que mes idées feraient la différence et je me suis plantée.

Je ne veux plus être guidée par autre chose que par le plaisir. Ici en tout cas. La vie est trop contraignante pour que le blog le devienne aussi. On en reparlera d’ailleurs, je prépare un billet sur les partenariats et les blogs …

Si je n’aime pas perdre du temps à composer une tenue originale, le travail de la photographie en revanche m’a beaucoup plu. Poser, rencontrer des photographes, parler avec eux de leur façon d’appréhender le cliché … j’ai trouvé ça passionnant.
Alors il n’est pas dit que vous ne me revoyiez jamais devant un objectif mais ce sera alors avec une vraie proposition qui fait sens, pour illustrer un sujet, un billet ou vous parler d’une marque.

Je veux pour vous de la différence, vous le méritez 🙂

Et si vous voulez suivre ma vie de nana pressée de s’habiller, vous pouvez toujours suivre mon instagram, où je revendique haut et fort le quotidien, sans autre mise en scène que celles des filtres et de quelques arrangements légers.

Je suis curieuse de vos réactions, les commentaires vous sont ouverts !

femme au foyer

Le vendredi soir, j’attends son retour

Ce billet a été écrit vendredi. C’est important de le savoir, le vendredi est pour moi et pendant quelques mois, une journée particulière. Pas celle du poisson mais celle marquée par le retour de l’homme à la maison.

Celles qui connaissent un peu ma vie – que je raconte en long, en large et en travers sur ce blog et les réseaux sociaux, je n’ai aucune pudeur – savent que mon compagnon travaille actuellement à Marseille et quitte la maison le lundi matin tôt pour revenir le vendredi soir tard.

Nous sommes un couple hyper indépendant – pas à ce point-là, je vous rassure, petites coquines – mais le manque se fait sentir tout de même, les lundi sont tristounes et les vendredis merveilleux.
Et je vous avoue que dès qu’il franchit la porte le vendredi soir, je suis ébahie et semaine après semaine, je le trouve encore un peu plus beau, ça m’épate 🙂
Comme quoi la distance, plus que l’amour lui-même, rend un peu idiote. 

En parlant d’idiotie, moi la femme autonome, féministe, qui revendique haut et fort l’égalité de traitement entre les  hommes et les femmes, je deviens le vendredi, une caricature de la femme au foyer.

Voici mon programme du vendredi :

  • je fais les lessives oubliées la semaine
  • je range la maison, aspire, nettoie
  • je fais les courses
  • Je prépare un bon repas pour le soir, un truc qu’il aime vraiment
  • Et même parfois, je lui prépare un dessert. Aujourd’hui même, je lui ai préparé une tarte aux pommes, il en raffole.

Et comme je travaille à la maison, c’est tout de suite plus pratique de faire toutes ces tâches le vendredi, plutôt que d’attendre le samedi.

Le pire, c’est que ça me fait plaisir. Enfin plutôt j’imagine que ça va lui faire plaisir, nuance. Je sais que les semaines pour lui sont longues, il bosse comme une brute, n’est pas chez lui, mange à l’arrache … j’ai envie qu’il soit bien ce soir-là et content de rentrer.

On est d’accord, les corvées ménages, lessives et courses, je m’en passerais bien mais l’idée de lui servir un bon repas et sa tarte aux pommes préférée me mets en joie. AU SECOURS, SORTEZ MOI DE LA !!!

Mais pourquoi donc son absence et son retour me transforment à ce point là ? Suis-je en train de devenir la femme qui se tape toutes les corvées et qui attend que son homme mette les pieds sous la table ? Vous croyez ?

Aurais-je peur qu’il ne rentre plus, un jour comme ça, sur un coup de tête ? Et qu’il décide que finalement c’est mieux sans moi ?

Ce qui est dingue, c’est que le syndrome la petite maison dans la prairie qui s’empare de mon cerveau le vendredi, imagine que son bien-être passe par une maison rangée et par un repas agréable. Alors que de retrouver son fils et sa compagne, autour d’une pizza, dans une maison en bordel, ça devrait suffire non ?

Mais j’imagine sans mal que moi aussi si j’étais loin, je serais heureuse de rentrer et de retrouver mes affaires à leur place, sans avoir à subir le désordre ambiant. Et sans devoir me taper des pizzas ou des MacDo tous les vendredis soirs.

Et vient la question inévitable ? Est-ce-que lui ferait tout ça ? pour moi ?
Arghhh … j’en suis pas sûre … Et pourtant mon homme n’est pas sexiste pour un sou … mais aurait-il le réflexe et cette envie de remettre la maison à plat avant mon retour ?
Je pense que je vais éviter la question ce soir, faudrait pas se fâcher avant même qu’il ait franchi le pas de la porte 🙂

Je vous rassure, les symptômes de la femme qui attend son homme s’arrêtent bien là et il ne nous faut pas 30 minutes pour reprendre nos disputes là où nous les avions laissé le dimanche soir. Et que je lui reproche de mettre le bazar dans la maison. BORDAYL la maison est rangée !!

Ouf, je suis sauvée.

PS : je n’ai absolument rien contre les femmes au foyer et si caricature il y a, elle est uniquement justifiée par les besoins narratifs.
Chacun vit comme il veut.

Edit – Je vous le confirme, je ne serai jamais la femme idéale : finalement mon poulet n’était pas cuit, on a fini devant un Macdo pas bon et c’est lui qui a passé l’aspirateur, je n’avais pas eu le temps de le faire ! Bloguer ou aspirer, j’ai choisi 🙂

 

 

 

she is morning

J’ai vu la violence faite à un enfant

Si vous êtes un minimum connectées, vous n’avez pas du louper le badbuzz de la semaine dernière qui a remué la blogosphère, les réseaux sociaux et les internets du monde entier.
J’en fais un peu des tonnes mais ça a pas mal secoué pendant 2/3 jours.

Pour les ermites, je résume : une ONG a commandé à une agence de com. une campagne de sensibilisation pour le droit à l’éducation des filles dans le monde : lutte contre le travail forcé, l’esclavage domestique des enfants … C’est louable, rien à dire là-dessus.

Sauf que la campagne, hyper maladroite, mettait en avant un faux blog – une maman qui déscolarisait sa fille pour lui faire cirer les chaussures de la famille – et qu’elle a été relayée par quelques blogueurs parentaux, rémunérés pour des posts sponsorisés.
Voilà pour faire court.

Perso, j’ai trouvé la campagne complètement nulle. C’est sûr, elle a fait parler d’elle mais uniquement sur la forme. Le fond est passé complètement à la trappe. La campagne a stigmatisé les familles qui pratiquent l’instruction en famille, a jeté l’opprobre sur les blogueurs dépassés par les événements – et même si on peut leur reprocher d’avoir pris part à cette mascarade, ils ne méritaient certainement pas d’être insultés comme ils l’ont été – et on en oublié la cause.

Je trouve que bien souvent les campagnes de sensibilisation ne sont pas à la hauteur et manquent de concret. C’est bien de parler des causes  justes mais sincèrement, qui nous apprend à avoir la bonne attitude lorsque l’on est confrontée à la violence ?

Et face à certaines campagnes, je me sens en colère. Parce que cet été j’ai vécu un épisode marquant, qui me hante toujours, je trouve bidon pour une agence de com. et une ONG de jouer avec les détresses.

Nous étions dans les PO, dans un bar de montagne, après une randonnée bien chaude, nous buvions un Perrier.
Mon fils mangeait une glace.
A une  table proche, un autre petit garçon de l’âge ou presque de mon Loulou mangeait une glace aussi. Accompagné de son papa.

Les deux se voient, rigolent, et font sourire les adultes avec leurs moustaches de chocolat.

Nous reprenons le cours de nos conversations quand le papa du petit garçon commence à s’énerver, la glace coulant dangereusement sur le menton de l’enfant. Il s’énerve sévère mais bon, ça passe.

Puis on entend un « connard » suivi de phrases dures sur la propreté de l’enfant. Le tout adressé à l’enfant par son papa.

Là clairement, ça commençait à me chauffer.

Quelques minutes plus tard, le père se lève hyper énervé et commence à bousculer son fils, lui essuyer la bouche violemment, le tout accompagné d’insultes et autres mots grossiers.

Je ne tiens plus et interviens, je demande à cet homme de parler plus doucement à son fils et de le laisser tranquille. L’homme me tourne le dos et ne moufte pas. Il se calme.

Je suis la seule à réagir dans le café pourtant plein. Mon compagnon et notre ami – pourtant très sensibilisés aux questions sociales – n’arrivent pas dire un mot et sont comme paralysés.

Nous partons, tristes, dégoûtés et les larmes aux yeux.

Le père et l’enfant nous suivent de quelques mètres et là, le père met un sacré taquet derrière la tête de son fils. Ils montent en voiture et filent.
Et nous restons là, bouleversés.

J’ai noté la plaque d’immatriculation et fait un signalement mais quoi d’autre … Appeler la police ? en altitude ? Retenir la voiture ? Casser la gueule à ce sale con ?

Je me demande souvent ce que j’aurais pu faire de plus ? Et je culpabilise aussi, je suis certaine que mon intervention a accru l’énervement du père. Si je m’étais tu, je pense que le père se serait calmé et qu’il serait parti avec son fils, sans la honte d’avoir été remarqué dans un lieu public, ce qui a forcément engendré chez lui colère et frustration. Et donc a conduit au coup de plus.

Mais fallait-il ne rien dire et faire comme si de rien n’était ?

Et si l’enfant, suite à un signalement, était ôté de sa famille ? Alors qu’il peut s’agir de gestes isolés – pas excusables on est d’accord – mais qui ne reflètent peut-être pas le quotidien de cet enfant … Je ne sais rien de cette famille, je les ai vu 15 minutes.
Et vaut-il mieux pour un enfant être placé dans un foyer que de vivre avec son père, même si c’est un connard ?

Autant de questions, de situations, auxquelles nous ne sommes pas préparées. Même pas un tout petit peu.

Alors les campagnes de sensibilisation, elles sont bien mignonnes, bien léchées. Ah ça c’est sûr, elles savent jouent sur notre corde sensible, souvent pour nous inciter à faire des dons – ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi – mais quand se décideront-elles à être plus concrètes ? A nous apprendre les bons gestes, les bons réflexes et les conséquences soit de nos silences, soit de nos interventions …

Et la culpabilité que j’ai ressenti à ce moment-là n’est rien au regard de la tristesse de ce petit garçon …

Alors les campagnes bidons, qui tentent de faire pleurer sur de faux sites, ça me débecte un peu, on ne peut pas jouer avec la détresse et la maltraitance. Même pour faire le buzz.

En toute sincérité, qu’auriez-vous fait ?

écrire un bon billet de blog

Qu’est-ce-qu’un bon billet de blog ?

Vous avez 2 heures, merci. Et ne copiez pas sur la voisine.

Allez, je vais vous aider un peu.

On entend quoi par « un bon billet de blog » ?

Partons du postulat de base, qu’un bon article de blog est celui qui est lu, commenté, partagé sur les réseaux sociaux et qui sait émouvoir, amuser, faire réfléchir et/ou répondre à la question que l’internaute se pose. On est d’accord non ?

Ok, facile à dire mais plus compliqué à réaliser.

Si vous êtes blogueuse, je parie ma dernière culotte en dentelle que vous avez déjà cherché sur la toile la façon de rédiger un bon billet de blog. C’est faux ? Je le savais, JE TE VOIS …

Les écrits sur la Toile sont légions sur le sujet : comment écrire un bon billet sur votre blog ? la cheklist pour écrire un bon article de blog, 10 conseils pour écrire d’excellents articles de blog …

Tous les spécialistes de la rédaction web et du blogging – et les autres aussi, ceux qui se prétendent spécialistes mais ne sont que des marchands de vent – ont écrit au moins une fois sur cette thématique. J’imagine que ça rapporte des lecteurs – pourquoi crois-tu que j’aborde le sujet ?

Et une fois qu’on a déterminé ce qu’était un bon billet, on fait comment pour l’écrire, ce fameux article qui va tout déchirer ?

Ingrédients pour écrire un bon billet de blog :

* un titre accrocheur
* une découpe de ton billet en suivant quelques règles de référencement naturel qui plaisent à Google : utiliser les balises (hiérarchiser le contenu), ne pas négliger les caractères spéciaux (gras, soulignés, italiques)
* insérer quelques liens sortants (vers d’autres blogs/sites et vers vos anciens billets)
* distiller intelligemment les mots-clés
* laisser une question en suspens, histoire de motiver les commentaires

En gros, voilà, de façon très expéditive, ce que nous livrent les articles sur le sujet. Et c’est bien de savoir tout ça il me semble.
Même si on chacun écrit bien comme il veut, c’est toujours un plus de savoir comment le grand maître Google fonctionne.

Mais voilà, tout ceci n’est que de la technique. Et cela ne suffit pas.
C’est déjà pas mal de respecter les règles de base de la rédaction web mais il faut se rendre à l’évidence, un billet, peut-être très mauvais, même en étant parfait techniquement.

Et la recette d’un billet qui dépote, qu’elle est-elle ?

Et bien, mystère et boule de gomme. Je ne sais pas.

Là encore, je suis sûre que vous connaissez ça : cous venez de mettre le point final sur votre dernier billet et vraiment, vous êtes fière de vous.
Le sujet est hyper porteur, le titre décoiffe, vous avez respecté grosse modo les règles du référencement naturel, les photos choisies sont canons et …

Et rien. Votre billet fait un bide.

Adieu la sélection Hellocoton, je ne parle même pas de la Grande Une, inaccessible, et puis votre billet n’est pas même présent dans la catégorie Frais & Populaire. Hormis votre maman fan de sa choupette et de votre lectrice de la première heure, soutien indéfectible, votre billet est comme invisible, happé dans les tréfonds des algorithmes de Google, de Facebook, de Twitter et de tous vos réseaux sociaux. Comme s’il n’avait pas existé, personne ne le voit, le lit et le commente.

Bref, c’est la loose.

Alors que cet article rédigé un jour de bof, sans vraiment d’inspiration, dont vous n’êtes même pas tellement sûre du sujet, va faire un carton. Tweets et retweets, partages sur les réseaux sociaux, commentaires enthousiastes qui vous boostent pour les 5 prochaines années … même Hellocoton vous a remarqué, c’est pour dire ! Pour quelques heures, vous voici Déesse des Internets, de WordPress et de la communication digitale.

Avant de retomber bien vite, il n’y a pas pire infidèle que la Toile.

Voilà, le constat est simple, même s’il existe quelques recettes, on ne sait pas ce qui fait un bon billet de blog. Une fois écrit et publié, le billet ne vous appartient plus et ce sont les lecteurs et uniquement eux, qui décideront si oui ou non, votre article est bon.
Google a tellement peu de poids finalement par rapport au regard des internautes et toutes les règles de référencement ne sont rien à côté de l’indépendance des lecteurs.

Voyez, j’étais persuadée que ce billet sur mon Loulou et son cartable allait susciter des réactions. Je le trouvais mignon et la situation vécue était tellement cocasse que je pensais vraiment vous toucher. Et pourtant non.
Alors que mon article, so second degré, sur les bonnes raisons de devenir freelance, m’a fait tellement douter. J’ai vraiment hésité à le publier, je trouvais le ton trop décalé et je n’étais pas certaine du tout que parler « popo » était une bonne idée. Et pourtant, quels retours !

Alors un dernier conseil, ne vous prenez pas trop la tête et écrivez comme bon vous semble.
On écrit avant tout pour soi et toutes les règles de référencement, toutes les techniques du monde, ne seront rien face au plaisir que vous avez éprouvé à laisser courir les mots sur votre clavier. Et même si vous n’êtes pas aussi lu qu’espéré.

On en parle des les commentaires ?

Photo by Marie

 

 

freelance

Les Vraies bonnes raisons d’être freelance

Lorsque l’on est salarié, on en rêve souvent. On se dit « et si moi aussi, je me lançais à mon compte ? »
La liberté – relative – des indépendants peut fasciner.

Plus de patron sur le dos, plus d’horaires fixes, être maître de sa vie et de son emploi du temps, dire stop au temps où l’on comptait ses journées avant les prochaines vacances, fini le mauvais café au distributeur de boissons …  On s’y voit tous ou presque.

Et même si se débarrasser de notre copine Monique, toujours prête à dégainer une méchanceté à la machine à café et de Monsieur Dupont, le big boss qui passe plus de temps à reluquer notre gorge que les dossiers qu’il nous demande la veille pour le lendemain, ce ne sont pas les bonnes raisons qui doivent vous pousser à lâcher le salariat.

Comme je me balade de missions salariées en missions freelance, j’ai décidé de partager avec vous les véritables raisons, les excellentes raisons qui ne vous feront pas regretter votre choix.

Pourquoi devenir freelance ?

La freelance n’a pas besoin de se cacher pour faire la sieste

Au bureau, lorsque vient l’heure de la reprise après le cassoulet de 12h30, les yeux deviennent lourds, lourds … Mais impossible de les fermer, sans se faire choper, surtout en open-space.
Alors, les combines sont légions : le détour par les toilettes qui nous sert de refuge pendant 5 à 10 minutes, la lecture d’un gros dossier qui permet de préserver notre statut de bosseuse alors que nos yeux sont mi-clos sur les feuillets, la balade dans le bâtiment – surtout les escaliers de secours, personne n’y vient jamais …
A la maison, pas de souci.
Il suffit juste d’un peu d’organisation et de matériel : une télévision branchée sur les Feux de l’Amour, un canapé confortable, un plaid tout doux … laissez vos yeux se fermer …

Travailler à la maison, c’est bon pour être en forme.

La freelance peut répondre aux enquêtes de satisfaction

Quel plaisir de pouvoir répondre toute la journée à ce téléphone fixe dont on n’oublie presque l’existence lorsque l’on est salariée !
Quel plaisir de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent à l’autre bout du monde et qui  sollicitent juste quelques minutes de notre temps pour nous parler des panneaux photovoltaïques d’EDF, de notre consommation d’engrais biologiques ou encore de la dernière politique publique sur le déficit Européen !

Travailler de la maison, c’est bon pour les rencontres.

La freelance a accès à la cuisine

Au bureau, lorsque l’on a envie d’un petit truc à grignoter, seul le distributeur de friandises peut nous sauver. Entre les Kinder Bueno, les Balisto aux raisins et les madeleines au chocolat, le choix est restreint.
Alors qu’à la maison, les placards sont pleins des goûters et bonbons achetés pour les enfants. Et on sait très bien qu’on achète pour eux en pensant à nous … Vive le chocolat à volonté, les tartines de nutella, le paquet de fraises Tagada rien que pour nous … Le bonheur !

Travailler de la maison, c’est bon pour le moral.

La freelance peut faire popo quand elle veut

Au bureau, c’est toujours un peu délicat. J’ai même connu des nanas qui se retenaient toute la journée, en se tordant le ventre de douleur, pour ne pas faire popo au boulot !
Pour celles qui cèdent à leurs intestins, là encore, les manigances sont de mises : beaucoup de papier de toilette au fond de la cuvette pour amortir les bruits, popo dans les toilettes du 4ème étage, là où personne ne va jamais quitte à disparaître 20 minutes, sortie des toilettes en 4ème vitesse en croisant les doigts que personne ne nous voit sortir de cette pièce ô combien honteuse …
A la maison, c’est le popo grand luxe, on peut même lire ses BD préférées.

Travailler de la maison, c’est bon pour la santé.

La freelance peut faire de belles photos instagram

Ben oui, comme la freelance est à la maison, elle a tout le loisir de mettre en scène joliment sa vie pour la poster sur les réseaux sociaux : un petit déjeuner avec cake bowl, fruits rouges et graines parsemées ? allons-y, elle a le temps. Et tant pis, si elle n’aime pas ça, elle n’est pas obligée de le manger, le chien s’en chargera. De la brioche avec du nutella, voilà ce qu’elle préfère !
Son look du jour ? pareil, la freelance a le temps et peut même la poster en détail et en pied. Bien entendu, elle se changera après les photos parce que travailler de la maison en talons Patricia Blanchet, jean hyper skinny que tu ne respires plus avec et top au-dessus du nombril c’est, disons, pas très confortable.
Le chat qui dort sous la couette ? oh la jolie photo qui va rapporter un maximum de likes !
Parce que bosser pour un patron, c’est bien mais quid des photos ? A part instagramer le dossier rouge de Duchmol, assorti à son sac à main, je vois pas trop … sans parler des menus de la cantoche, qui ne sont pas du tout photogéniques.

Travailler de la maison, c’est bon pour sa visibilité.

Enfin, raison ultime qui exige que vous quittiez votre emploi pour travailler de chez vous

La freelance a le temps de se faire les ongles

Au bureau, disons-le tout de suite, c’est clairement compliqué ! difficile de passer inaperçue une lime à la main … entre le limage, le polissage, le top coat, la première couche de vernis, la seconde couche de vernis, la top coat de fin, on a 30 fois la possibilité de se faire choper par le big boss la main dans le vernis !
Alors qu’à la maison, entre la sieste, le popo, le détour à la cuisine, les photos pour instagram et les appels téléphoniques, on arrive toujours à trouver une petite demi-heure tranquille pour se vernir les ongles des mains ET des pieds.

Je vous le dis, être freelance, c’est la belle vie !
Et vous, avez-vous franchi le cap ?