Nous retournons en Provence Occitane où après avoir visité ses plus jolis villages, nous allons faire le plein de sensations !
A quelques kilomètres de la maison, jamais je ne pensais vivre des expériences aussi singulières. Accompagnés par des passionnés de leur métier et de leur région, nous avons nagé, pagayé, volé, frissonner … tout ceci en 5 jours à peine !
J’ai la chance par mes voyages presse, d’avoir testé des activités parfois très originales, celles vécues en Provence Occitane sont largement à la hauteur !
Nager sur des chevaux
Je suis cavalière depuis l’enfance et j’ai été l’heureuse propriétaire d’une petite jument, Scarlett, qui reste dans mon cœur depuis son décès il y a plus 20 ans. Aujourd’hui, je ne pratique plus régulièrement mais je monte encore parfois, j’aime toujours autant ça même si mes genoux et ma souplesse ne sont plus ceux d’avant.
Depuis donc près de 35 ans, j’ai côtoyé les chevaux et j’ai pratiqué avec eux des disciplines différentes : sauts d’obstacles, randonnées équestres, sessions de dressage, de cross, de toute petite voltige aussi parfois lorsque j’étais enfant, attelages, bivouacs en forêt …
Je me suis occupée d’eux avec attention des heures durant à les brosser, les nourrir, les câliner, les atteler, les longer, les promener, les doucher … mais jamais je n’avais nagé avec eux !!
Parce que oui, en Provence Occitane, j’ai nagé avec des chevaux.
Et pas seulement avec eux d’ailleurs … Plus précisément, j’ai nagé sur un cheval et c’était incroyablement magique, poétique, doux, sensoriel, inoubliable !
L’Office du Tourisme de la Provence Occitane, nous avait prévu lors de notre voyage sur place, une randonnée à cheval. Super programme, nous aimons tous les trois les chevaux et adorons monter. Le programme était chouette : une sortie en fin de journée, les pieds dans l’eau de la Cèze. Je m’imaginais une randonnée classique …
A la ballade du Val de Cèze, les chevaux sont les rois. Ils sont aimés, choyés, chouchoutés et les cavaliers même débutants sont mis en confiance par la gentillesse de France, sa propriétaire et des accompagnatrices, toutes diplômées et d’une patience infinie.
Les chevaux sont bien dans leur tête et ça se voit. Ils sont beaux et surtout équilibrés, sereins. Ils ne cherchent pas à marcher plus vite que le voisin, suivent le mouvement sans être dans ce rythme parfois lassant de queue-leu-leu où l’on se demande presque si l’on a un cheval sous les fesses ou une marionnette. Chez France, les chevaux sont vifs, vraiment gentils.
Très vite après le départ, nous alternons chemins de forêts et traversées de la Cèze jusqu’à ce que nous arrivions à un passage, plus large que les autres peut-être.
Je ne comprenais pas bien si nous devions traverser, cela me semblait un peu profond … c’est à ce moment-là que France nous dit « allez-y, allez nager ».
Je vous avoue n’avoir pas compris immédiatement ce qu’elle entendait par cette phrase pourtant simple, mon cerveau avait du mal à faire le point sur l’info. Heureusement, les chevaux connaissaient très bien la règle du jeu et les premiers commencèrent à pénétrer dans l’eau avec volonté.
J’ai du pousser des talons le mien mais peu à peu, l’eau montait. Chevilles, mollets, cuisses, fesses … j’étais bel et bien dans l’eau, toujours assise sur la selle de mon cheval qui semblait en apesanteur. Il nageait. Quelle sensation de douceur, de plénitude, l’impression d’être un grain de sel sur cet immense animal qui loin de vouloir se débarrasser de moi, me laissait l’accompagner. Comme s’il m’offrait un cadeau.
J’ai vécu ce moment comme un privilège inouï.
Dans cette vidéo, vous pouvez justement voir les chevaux dans l’eau, un drone était là lors de notre baignade (0:13 min).
Si vous aimez les chevaux, je ne peux que vous conseiller d’aller rencontrer France. Et si ce n’est l’été, je suis certaine que son amour pour les chevaux vous réservera bien d’autres belles et douces sensations.
Voler et descendre en rappel dans la Grotte de la Salamandre
Yoan, Gabriel et moi aimons beaucoup visiter les grottes et nous ne manquons pas LA grotte incontournable des régions ou des pays que nous visitons. Vous retrouverez sur le blog des articles notamment sur le gouffre de Padirac (Lot), la grotte de Choranche (Vercors) ou encore la grotte des Demoiselles (Hérault).
En Provence Occitane, les grottes sont nombreuses et certainement avez-vous déjà entendu parlé de l’Aven d’Orgnac, réputée pour ses dimensions impressionnantes.
Ce n’est pas celle-ci que nous avons été visité, nous avons choisi plutôt la grotte de la Salamandre qui offre, en plus de ses beaux paysages, des activités inédites et étonnantes.
La Grotte de la Salamandre
Imaginez une grotte dans laquelle on peut placer sans risquer de toucher les parois, l’équivalent des arènes de Nîmes
C’est vous dire l’espace de cette cavité dans laquelle, on ne risque pas de se sentir oppressés ! C’est vraiment une grotte accessible à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite.
Les stalagmites et les stalactites sont titanesques, merveilleusement mises en valeur par le jeu des lumières de la grotte et vraiment, on reste saisis par la beauté du lieu. Ouvert au public récemment, c’est l’une des plus belles grottes que j’ai vu et surtout celle qui propose autant d’activités adaptées à toute la famille qui permet de dépasser les visites traditionnelles.
Visite en liberté (ce que j’apprécie beaucoup dans les grottes et c’est assez rare), concerts, activités pour Halloween … l’équipe de la Salamandre ne manque pas d’idées pour faire vivre le lieu et c’est très réussi.
Mention spéciale pour le bâtiment d’accueil, tout en bois des Cévennes qui s’intègre parfaitement dans le paysage.
La grotte est belle de l’intérieur et de l’extérieur avec une équipe hyper sympa ! Nous avons vraiment eu tous les trois un grand coup de cœur pour la Salamandre et pour l’énergie de l’équipe qui déborde de créativité pour faire vivre le lieu.
Possibilité de déjeuner sur place, des ardoises végétariennes ou du terroir. Elles sont vraiment délicieuses et composées de produits frais et locaux.
Mais laissez-moi vous parler des activités testées ce jour-là.
Descendre en rappel dans la grotte
L’escalade, ce n’est pas trop mon truc, alors c’est Yoan qui a servi de cobaye avec un plaisir non dissimulé. Après quelques instants d’adrénaline tout de même 🙂
Harnaché comme il faut et accompagné par un guide spéléologue qui connait très bien la grotte puisqu’il est l’un de ceux qui l’ont découverte – Yoan et son moniteur, depuis l’extérieur de la cavité, ont entrepris de nous rejoindre, Gabriel et moi alors que nous déambulions à l’intérieur, par l’unique puits naturelle de la Salamandre à … 50 mètres de hauteur !!
Il s’agit d’une descente en rappel, entièrement sécurisée, par groupe de 4 personnes maximum, sur une durée d’une heure.
Yoan a adoré l’expérience et l’adrénaline qui s’est répandue dans ses veines lorsqu’au-dessus du gouffre, il a fallut débuter la descente.
Activité réservée aux adultes et enfants de plus de 12 ans. Prix : 42 €
Voler dans une grotte
L’expérience la plus onirique que j’ai vécu !
A bord d’un aéroplume – si vous suiviez Nicols Hulot dans ses émissions télévisées, vous l’avez sans doute aperçu, c’est l’un des premiers en France à avoir volé grâce à ce bel objet – la grotte de la Salamadre vous propose de vivre un moment hors du temps incroyable.
Lorsque je dis à bord, ce n’est pas tout à fait exact. L’exercice se pratique plutôt sous l’aéroplume.
Je vous raconte …
L‘aéroplume est au centre de la grotte et même lorsqu’il n’est pas en action, il concentre tous les regards. Non seulement, il est étonnant – mais comment vole-t-il ? – mais en plus, il est beau. Sa rondeur, sa blancheur touchent au cœur de notre enfance. Sa douceur le rend immédiatement attachant. Sauf que l’engin est imposé et peut effrayer si l’on imagine être aux manettes. Aux ailes plutôt 🙂
Peu téméraire, je n’ai eu aucune crainte et seule l’impatience guidait mes pas.
Je me suis approchée de lui, coachée par un guide, qui m’a installée sous le ballon, allongée dans une espèce de grande chaussette, les bras libres pour actionner les ailes géantes.
Le ballon ne vole pas tout seul et s’il est plus léger que l’air, c’est par la force des bras qu’il se déplace et qu’il monte haut.
Le pilote reste en lien avec le ballon tout au long du voyage, grâce à une longue corde qui permet de ne pas s’accrocher aux stalagmites et stalactites, moins pour éviter de se faire mal que pour les dégâts éventuels sur ces merveilles de la nature.
La sensation est d’une douceur infinie, pareille à une nage dans une eau calme et tendre.
L’aéroplume permet une autre perspective sur les concrétions géologiques et d’en haut, on prend conscience de leurs dimensions incroyables et de leur fragilité malgré leur apparente robustesse.
C’est une expérience vraiment merveilleuse, qui s’offre souvent en cadeau.
Activité réservée aux adultes/ado pesant entre 40 et 85 kg.
Tarif : 83 €
Si vous souhaitez en voir un peu plus, je vous invite à aller voir la vidéo réalisée et disponible sur mon compte Instagram :
@olivia.mahieu
Descendre la Cèze en canoé kayak
On revient sur une activité plus traditionnelle mais incontournable en bord de rivière, la sortie en canoë.
La Cèze est une rivière calme qui peut présenter quelques rapides pour les sensations – au printemps et en automne notamment. Elle reste idéale pour une sortie familiale et reposante.
Nous sommes sortis avec Cèze Canoë, qui se trouve à Goudargues. Gros spot de canoë, ils sont pros.
Découvrir l’Oppidum de Gaujac
Nous aimons tous les trois les sites antiques. Il n’en manque pas en Provence Occitane et nous en avons découvert deux, l’Oppidum Saint Vincent de Gaujac et le Camp de César, présenté un peu plus bas.
Situé sur le passage de la voie romaine de Nîmes à Aubenas en Ardèche, le site fut le siège d’une commanderie de Templiers.
Les vestiges sont particulièrement bien conservés. On y voit des traces d’habitat du IIème siècle avec JC.
Le panorama depuis le site est sublime. Il se mérite un peu, une marche sur un petit kilomètre de grimpette douce depuis le parking est nécessaire.
Public très rare en cette fin août puisque nous étions absolument seuls, accompagnés uniquement des oiseaux et des insectes.
C’est pourtant un lieu de promenade génial pour ceux qui recherchent la pleine nature et le calme.
Je vous conseille vraiment de laisser vos pas vous perdre dans les méandres des cités romaines, c’est toujours très émouvant je trouve.
Se balader au Camp de César
Je suis retournée en Provence Occitane en ce mois de mars 2021. J’habite pas très loin, ce qui me permet de continuer mes découverte sur ce territoire le temps d’une journée.
Nous avons profité d’une belle journée pour retrouver des amis, pique-niquer et marcher un peu au milieu des ruines du Camp de César à Laudin L’Ardoise.
Ici, nul camp militaire mais une cité gallo-romaine s’étendant sur près de 18 hectares, dont on a une vue unique sur les vallées de la Cèze, de la Tave jusqu’au Mont Ventoux, tellement beau sous un beau soleil.
Des bénédictins ont vécu là jusqu’au XVIII ème siècle et l’on peut admirer encore les vestiges d’un oratoire roman et celles de la chapelle Saint Jean.
Le site est très prisé des visiteurs et randonneurs, nombreux en ce dimanche mais il est tellement étendu que l’on se croise à peine finalement.
C’est vraiment un chouette coin de balade, idéal pour les familles.
Attention toutefois, ce n’est pas adapté aux personnes à mobilité réduite et il faut marcher un peu pour arriver aux ruines et au point de vue.
Assister au spectacle de la manade du Joncas
Le Gard partage ses terres avec la Camargue mais la Provence Occitane ne fait pas partie de la Camargue Gardoise. On y trouve pourtant une manade avec chevaux, taureaux, grands espaces, gardians et raseteurs. Si vous ne connaissez pas ces termes, je vous renvoie sur mon article sur la Camargue dans lequel je vous en dis un peu plus.
La manade du Joncas organise à la belle saison des soirées camarguaises. Elle fait venir les écoles de raseteurs du sud de la France pour les fameux jeux avec les taureaux – aucune mise à mort évidemment, nous ne parlons pas ici de corrida – propose des spectacles équestres et des apéros géants accompagnés de gardiane, de paella et de charcuterie maison.
Nous y avons passé une agréable soirée durant laquelle nous avons croisé les propriétaires du lieu, échangeant avec eux sur leur passion pour l’élevage des taureaux et la course camarguaise.
Bonus : un restaurant exceptionnel à Saint André d’Olérargues
Si la paëlla ne vous tente pas plus et que vous êtes du côté de Saint André d’Olarargues, je vous conseille de vous arrêter eu restaurant l’Empreinte, une toute jeune table tenue par des amis tout aussi jeunes et qui proposent une cuisine absolument délicieuse.
Tout est fait maison, avec des produits locaux et surtout avec une pointe d’originalité remarquable. Les assiettes sont gourmandes, à des prix vraiment doux.
Une adresse que toute la famille vous recommande les yeux fermés 🙂
Les burgers à moins de 10€ sont dingues !
Mes articles sur la Provence Occitane sont maintenant terminés, Vous avez là, je crois, de quoi vous convaincre de passer quelques jours de vacances dans cette belle région !
Si vous séjournez dans le coin, n’hésitez pas à partager avec moi vos photos sur Instagram !
A bientôt pour de nouvelles découvertes !
* Découvrez les plus beaux villages de la Provence Occitane
La grotte est magnifique et l’aéroplume a l’air très sympa comme expérience ! 😀
C’est vraiment à tester au moins une fois 🙂
Une fois encore, merci pour ce voyage plein d’enthousiasme, de découvertes qui nous font saliver ou rêver.
Pourtant je reste un tantinet interrogatif… La Provence Occitane! Voici donc une nouvelle région… une nouvelle appellation… Pourtant elle est déjà forte en caractère la zone de l’ancien duché d’Uzès (Cevènnes) … Pourquoi vouloir s’approprier un terroir qui n’est pas le sien… La Provence s’arrête au Rhône… Au-delà on parle l’occitan, deçà on parle le provençal… De l’autre côté du Rhône on est au pays des troubadours, alors qu’en Avignon, en Arles ou en Orange on est au pays des félibres…
Je sais ce n’est ni de votre fait, ni de votre responsabilité… Mais je voulais juste completer le fond de votre article…
Cordialement
Avec plaisir Jean-François !
Je comprends que la dénomination de la Provence Occitane étonne ! Mais ce territoire n’est pas celui d’Uzès, il est moins connu et draine beaucoup moins de touristes alors qu’il possède pourtant énormément d’atouts.
Un nom un peu « marketé » aide à être visible par rapport aux voisins comme le Duché d’Uzès, le Vaucluse …