Question hautement philosophique ce matin : partir en voyage au même endroit, c’est naze ou pas ?
Dans 2 heures, je relève les copies …
Si je vous pose cette question, vous vous doutez-bien que ce n’est pas pour rien … si vous avez suivi, cet été, je suis partie en vacances en Sardaigne et en famille. Alors que nous y étions déjà l’été d’avant.
Même date de départ, même bateau, même région géographique, même camping … Pour la première semaine. La deuxième semaine, nous avons changé de coin et sommes descendus un peu plus au sud, j’aurai l’occasion de vous raconter plus en détail.
Partir en vacances au même endroit : mais quelle horreur !!
S’il y a quelques années, vous m’auriez dit que j’allais repartir vers la même destination, je vous aurai ri au nez, arguant que la terre était immense et que j’avais besoin de nouveautés sans cesse. Je vous aurais même raconté l’histoire de l’un de mes amoureux, lorsque j’étais bien plus jeune, dont les parents partaient dans le même camping depuis 20 ans, sur le même emplacement, sur le bassin d’Arcachon et dont les habitudes tellement ancrées me foutaient la nausée. Certainement aurais-je également utilisé les mots « ringard » et l’expression « manque de curiosité » dans la même phrase …J’aurais été de celle-là, un peu méprisante, un peu moqueuse de ces voyageurs qui ne voyagent pas, qui ne sont que des vacanciers passagers et peu aventuriers.
Heureusement qu’un peu de sagesse s’est instillée en moi tout comme un peu de bienveillance a fait son apparition dans ma façon de voir les choses et les autres.
Savez-vous que plus de la moitié des français partent en vacances au même endroit chaque année ? sans pour autant ne craquer que pour le camping des flots bleus de Palavas, ils sont nombreux à prendre du plaisir dans le déjà vu, le déjà connu, dans le familier.
Et finalement, quand on prend 2 secondes pour réfléchir à la question, c’est évident. Les vacances sont le temps du repos, de la reconnexion avec soi, avec sa famille, ses amis, du lâcher-prise … difficile d’arriver à lâcher-prise dans une destination inconnue, dans laquelle il faudra être sur le qui-vive entre la recherche d’hébergements, de la plage idéale, du restaurant sympa, des activités idéales pour toute la famille … être un aventurier en vacances, c’est génial, mais ça demande de l’énergie. Et cette énergie, venus juillet et août, on en manque tous un peu non ?
Alors si je ne me vois pas passer mes 20 prochains étés dans la même destination, j’ai savouré le plaisir de retrouver un lieu connu et aimé. Et j’assume 🙂
La Sardaigne : encore mieux la seconde fois
Pourquoi avons-nous choisi de repartir en Sardaigne cet été encore ? C’est vrai, il existe plein d’endroits que je veux découvrir et j’avais même dans la tête pour cet été, les Baléares avec la belle ile de Minorque… Mon amour pour les iles méditerranéennes n’est un secret pour personne, je craque complètement pour leur douceur de vivre. Tout comme mes deux hommes.
Seulement voilà, la Sardaigne nous avait laissé un souvenir magique. Nous sommes vraiment tombés sous le charme de cette ile, grande comme 3 fois la Corse, dont les plages sont inégalables et l’arrière-pays plein de surprises également. Peu de monde en juin/juillet, nous avions profité à fond de cette ile, pensant que nous ne la verrions plus pendant un moment.
Puis quand Vacansoleil m’a proposée de tenter à nouveau l’aventure du Bella Sardinia, en un instant, tous mes souvenirs me sont revenus en mémoire. Les plages quasi-désertes parfois, les liqueurs de myrte, les fregola aux fruits de mer, le vert du maquis, le bleu du ciel, le blanc du sable, les sardes adorables, les vestiges archéologiques, les petites routes défoncées et ses brebis croisées bien souvent, ses villes à taille humaine, solaires … et ce petit camping où nous étions presque les seuls français, mais tellement heureux à l’abri de cette pinède ombragée.
Et puis la promesse de découvrir de nouveaux paysages … en 15 jours, il est impossible de découvrir l’ensemble des possibilités d’une destination !
La réflexion fut de courte durée et très vite, les billets de ferry ont été réservés, puis une seconde semaine plus bas, dans le sud de l’ile.
Nous avons véritablement créé un lien affectif fort avec cette Sardaigne sauvage et aujourd’hui, 2 mois après l’avoir quitté, elle me manque cruellement. Je n’ai jamais ressenti ça pour un pays, une ville, une région … c’est un véritable un coup de foudre qui va bien au-delà de l’amourette de vacances.
Et vous savez quoi ? je sais qu’il me reste plein de choses à découvrir de cette ile merveilleuse ! Si en 2x 15 jours, nous avons bien parcouru l’ile, il nous reste plein d’activités à tester comme la randonnée par exemple. Alors pourquoi pas un séjour au printemps, pour profiter des températures plus douces et se perdre sur ses sentiers … Autre activité qui nous plairait beaucoup également : assister aux fêtes traditionnelles, elles sont hyper intrigantes. Ce doit être une excellente façon d’en savoir plus sur l’âme sarde.
Une chose est certaine, nous y retournerons une 3ème fois, une 4ème et même une 5ème fois 🙂
Voire même plus.
Le camping Bella Sardinia une seconde fois
Vous le croirez ou non mais par le plus total des hasards, nous avons occupé le même bungallow. Alors pour le coup, nous n’avons pas été dépaysés mais quel plaisir de retrouver les quelques habitudes que nous avions prises lors de l’été 2017 : le café et le cappuccino pris au bar à 1,20 €, les soirées musicales à l’ambiance très italienne et très familiale, les pizzas du restaurant dégustées sur la terrasse de notre bungallow, le gamin totalement libre avec ses copains de vacances, parlant quelques mots d’anglais, d’italien, les petits marchés nocturnes organisés dans le camping où j’allais nous acheter les biscuits traditionnels sardes, le plage accessible à pied, la piscine toujours aussi bruyante que nous avons à nouveau désertée 😉
Rien de chic, juste de la simplicité et le temps de vivre.
J’aurai également le temps d’y revenir dans mes prochains billets mais la région d’Oristano où est situé le Bella Sardinia est vraiment celle que nous aimons le plus sur toutes celles visitées … la péninsule de Sinis avec ses plages paradisiaques est une merveille, préservée du tourisme et sur laquelle flotte une atmosphère de douceur qui nous a séduit cette fois encore.
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Ce blog prendra les couleurs sardes très régulièrement cet hiver, j’ai hâte de partager avec vous mon amour pour la Sardaigne, même si au fond, j’adorerais garder l’ile secrète et mes souvenirs au creux de moi, pour me réchauffer lorsqu’il fera froid.
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Et pour revenir sur la question posée au début de cet article, je voulais juste vous inciter à faire ce que vous voulez, même s’il s’agit d’aller passer tous vos étés au camping des flots à Palavas.
Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse disait Alfred de Musset …
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Bonjour Olivia,
C’est Vincent, nous nous étions rencontrés à whatatrip festiva et tu m’avais donné des conseils pour le blogging, je ne sais pas si tu te rappeles 🙂
Je suis tombé sur ton article alors que j’étais justement en train d’en écrire un sur un sujet assez similaire, drôle de hasard n’est-ce-pas? 🙂
En tout cas je suis complètement d’accord avec ce que tu dis, il y a toujours pleins de choses à découvrir au même endroit. C’est comme l’endroit ou on habite, on ne le connait jamais vraiment, les sorties sont à l’infini, et tant mieux!
Bref, un article bien sympa !
A une prochaine peut-être 🙂
Je me rappelle tout à fait de toi Vincent 🙂 Merci pour ton commentaire et à très vite !
On a souvent cette envie de tout voir, tout faire, tout découvrir. Mais, après plusieurs mois à pédaler à travers l’Europe, à découvrir pas mal de choses, j’ai réalisé pour ma part que parfois, revenir c’était bien aussi. En fait, c’est drôle, on a beau voyager lentement et même avec un vélo, on ne verra jamais tout, c’est comme ça. J’ai l’impression qu’une fois qu’on l’a accepté, on accepte beaucoup plus facilement de revenir à un endroit, pour s’aérer. C’est bien d’avoir ses repères aussi, comme tu l’expliques, ce sont vraiment des vacances. Alors, je conçois tout à fait l’idée de revenir à un endroit qui nous a plu. Nous on le ferait sans hésiter et avec grand plaisir !
Je crois que le déclic est là, tu as raison, lorsque l’on a accepté qu’une vie ne suffirait pas à voir le monde. Ce lâcher-prise m’a été vraiment salutaire, moi qui imposait à mon entourage un rythme quasi-militaire lors de nos vacances. Depuis cette prise de conscience, je suis moins avide de nouveautés et pressée, ce qui forcément à un impact sur la qualité de mes voyages mais aussi sur la façon dont je les envisage à présent.
Par contre, de là à voyager en vélo 🙂 Je vous admire vraiment !
L’idée de partir en voyage toujours dans un endroit nouveau correspond à l’idée que le voyage doit toujours être la rencontre de l’inconnu.
Or peut-on dire que l’on connait déjà la Thaïlande quand on y passé 15 jours ? Connaitre un pays, sa culture, prend des années, alors il me parait difficile de dire que l’on connait déjà un lieu pour y être déjà allé une fois. Y retourner va nous permettre de visiter des lieux différents, des régions différentes, de faire de nouvelles rencontres, d’apprendre quelques mots de plus de sa langue. Il est vrai que la magie de l’arrivée sur les lieux et du charme qui peut opérer immédiatement seront atténués si on retourne au même endroit, mais on aura encore beaucoup de choses à y découvrir.
Retourner au même endroit, c’est aller en vacances dans un lieu qui nous a déjà plu. On a déjà fait du char à voile sur cette longue plage, et on a envie d’en refaire. On a passé une belle soirée sur la terrasse de ce resto, et on a envie de s’offrir à nouveau un moment sympa avec cette vue (peut-être même qu’il y aura encore de la glace à la poire au menu ?!). Parfois, on a juste un goût de « pas assez » quand on quitte une destination, et on a juste envie de poursuivre le plaisir qu’on a eu à y être. Comme quand on retrouve des amis le week-end suivant, parce que le week-end dernier, c’était trop sympa.
Je ne peux pas imaginer ne pas retourner en Bretagne, en Italie, au Japon, parce que je connais déjà ! Bien au contraire, je retournerai volontiers dans des endroits que j’ai aimés, et j’en découvrirai d’autres.
Comme toi, Olivia, je ne trancherai pas dans ce débat 🙂
Merci pour ton témoignage 🙂
Moi je suis partisane du jamais au même endroit pour les grands voyages, j’ai une telle soif de découverte que je n’aurais hélas jamais assez d’une vie (ni d’un compte en banque !) pour tout voir.
En revanche pour des destinations plus « accessibles » j’aime y retourner fréquemment parce que j’y ai des amis, des souvenirs d’enfance, des petits coins secrets. J’aime (ou pas!) voir comment a évolué une destination chère à mon cœur…
Là est la question délicate : concilier sa soif de découverte et son envie de revoir un pays aimé …
Ce n’est pas nul, c’est un choix personnel. Dans mon cas, je trouve que la vie est bien trop courte pour retourner au même endroit, donc je ne le fais pas, ou si je le fais, c’est pour aller voir autre chose, dormir ailleurs, etc etc. Mais je respecte pour autant ceux qui décident de retourner au même endroit, tant ils ont aimé ce qu’ils ont vécu, vu, etc. Aucun mal à cela, et qui plus est, dans un contexte de vacances, où, comme tu le dis si bien, on est censés pouvoir se reposer, lâcher prise… Quoi de mieux dans ce cas que d’aller quelque part qui nous est familier et dans lequel on a pu accéder à ce lâcher-prise !
Merci pour ton témoignage Jenny !
Moi j’adore partir au même endroit qui me devient familier où j’ai mes habitudes, mes repères… où je retrouve des gens que je connais, ça me rassure .
Ce côté rassurant est appréciable lorsque l’on ne se sent pas l’âme d’un Mike Horn 🙂
Tu vois, moi, depuis que j’ai atteint la quarantaine, je ressens l’urgence. Je me dis que je n’aurai pas assez du reste de ma vie pour voir toutes les destinations qui me font envie alors je retourne bien peu aux mêmes endroits!
Tu sais que moi aussi j’ai atteint la quarantaine … et justement, je sais que je n’aurai pas assez d’une vie pour tout voir. Du coup, ça me permet de lâcher prise et d’être plus sereine par rapport à cette urgence
Je n’ai pas encore pratiqué le retour au même endroit, mais j’ai une liste de destinations ou je voudrais retourner…
Soit par amour du lieu, soit parce que j’ai l’impression que lors de mon premier passage je n’ai fait qu’effleurer la magie que l’endroit a à offrir. 🙂
Je voudrais retourner en Thaïlande revoir certaines villes ou je suis passée et en découvrir d’autres.
Je voudrais retourner à Prague, revoir la magie de la ville dans le froid piquant de l’hiver et visiter ce que mon premier séjour ne m’a pas laissé le temps de voir. 🙂
Et souvent la nuit, je rêve que je retourne à Maurice, les pieds dans le lagon…
Ce sont de belles destinations …
La dernière fois que j’ai eu un appel téléphonique avec une marque, quand elle m’a demandé : si vous pouviez partir quelque part, là, maintenant, vous iriez où ? Et tout ce que j’avais en tête, c’était l’Islande. Alors que j’y suis déjà allée deux fois. Et je pense y retourner, genre une fois tous les trois ans, c’est bien. C’est vrai que découvrir d’autres territoires c’est magique, mais il y a quelque chose de beau à revenir sur ses traces aussi, et à savourer les endroits qui nous ont marqué !
C’est un bon rythme, je te l’accorde 🙂
Ha ha ha ! C’est pour moi ça ! J’adore découvrir de nouveaux endroits mais j’aime aussi retourner voir ceux que j’aime et les redécouvrir encore !