Merveilleuse Ardèche où les expériences à vivre sont toujours enthousiasmantes !
Sur La Fille de l’Encre, je vous ai déjà parlé de l’Ardèche où j’ai eu l’occasion de vivre des moments inoubliables comme un baptême en montgolfière lors d’un ancien blogtrip*. Nous étions alors en Ardèche du nord et nous avions visité Tournon sur Rhône, pris le Mastrou, un petit train magique, découvert le travail des frères Montgolfier à Annonay …
Entre deux confinements, j’ai eu la chance de retourner dans ce département que j’aime beaucoup pour une blogonade* de folie, réunissant une trentaine de blogueurs venus de tous les coins de la France et de Belgique pour vivre des expériences inédites.
Répartis sur tout le département, avec des programmes distincts, nous avons pu découvrir le territoire selon notre rythme et nos envies.
Dans cet article, je partage avec vous les expériences qui m’ont marquées lors de ce trop court séjour et vous verrez qu’en Ardèche, non seulement, on ne s’ennuie jamais, on peut très facilement sortir de sa zone de confort mais on en prend plein la vue ! Du nord au sud, je vous invite à vivre une Ardèche 100% nature, 100% authentique.
Les micro-aventures sont reines en Ardèche !
Faire de la trottinette électrique en Ardèche
Direction Saint Privat au centre-est du département pour une sortie ludique et sautillante en trottinette électrique !
Rendez-vous au camping Le plan d’eau à Saint Privat pour récupérer nos montures auprès d’Ardèche Trott et de notre guide, un peu impressionnées – nous étions une bande de 5 nanas – par ces engins inconnus mais très impatientes de s’en aller sur les chemins du coin, très verdoyants en ce mois de septembre.
Après avoir revêtu la tenue nécessaire : un casque, un sac à dos contenant la batterie et une paire de gants, notre accompagnateur nous a donné une courte formation dans les allées du camping et nous voilà parties pour 2 heures de balade tantôt dans les champs, tantôt à travers les vignes, souvent dans les sous-bois près d’un joli cours d’eau … encadrées avec attention par notre moniteur de trott’ qui a su s’adapter à nos différences de rythme et d’aisance sur nos montures.
Si j’avais quelques réticences avant d’enfourcher la trottinette électrique, je me suis vite sentie à l’aise – même si je ne risquais pas de battre un record de vitesse 😉
J’ai trouvé l’activité hyper sympa et si on garde les yeux souvent sur les chemins pour éviter les gros cailloux qui peuvent nous déstabiliser, on profite vraiment de l’environnement. Les trottinettes étant silencieuses, elles ne brisent pas le plaisir d’être en plein air et allient sensations ludiques et découvertes de la campagne.
Nous avons commencé par une sortie tranquille de près de 2 heures mais Ardèche Trott propose des sorties à la journée, beaucoup plus sportives avec de sacrés dénivelés.
La trottinette électrique est accessible à partir de l’âge de 10 ans et permet des sorties familiales originales. J’imagine très bien mon ado se régaler sur une trott’électrique !
J’ai vraiment aimé cette expérience aussi amusante que sportive – les bras et les jambes travaillent pas mal – et j’en referai sans hésitation.
Les tarifs débutent à partir de 35 € chez Ardèche Trott
Randonner dans les châtaigneraies
Toujours du côté de Saint Privat, encore un peu plus dans le centre de l’Ardèche, nous avons rejoint Matthieu qui propose avec Ardèche Randonnées des sorties à la carte, sur une demi-journée ou à la journée entière sur des thématiques différentes : châtaignes, sorties nocturnes, champignons, histoire et patrimoine … selon les saisons.
Matthieu est passionné par son territoire, c’est un puits de science et il vraiment sympa. Le guide idéal ! Il a su s’adapter lui aussi à notre groupe de filles bavardes, curieuses et photographes s’arrêtant à chaque virage 🙂
Je ne peux vous partager l’itinéraire exact que nous avons suivi mais voici quelques indications. Au départ du château de Craux à Génestelle, nous avons grimpé un peu pour arriver dans les châtaigneraies qui se préparaient à la saison – les filets étaient tendus sous les arbres pour la récolte – puis cheminé vers des promontoires aux panoramas superbes avant de redescendre vers le village, en passant par un hameau en pierres adorable et la rivière rafraichissante qui nous a fait tellement de bien. Il faisait très chaud ce jour-là !
Au milieu des châtaigniers
Si vous souhaitez être encadrés pour une sortie rando, je vous conseille vraiment Matthieu qui saura s’adapter à toutes vos demandes avec le sourire et avec beaucoup de charme 😉
* Randonnée demi journée : adultes 15€ enfants (- 12 ans) : 8 € * Randonnée journée : adultes 20€ enfants (- de 12 ans) : 12 €
A la fin de la randonnée, nous nous sommes arrêtées à l’auberge de Bise pour déguster un délicieux kéfir frais sur cette jolie terrasse/carte postale. Un conseil, ne manquez pas de rentrer dans la maison, vous trouverez une belle collection de livres et d’objets anciens !
Une visite patrimoniale ludique et décalée
Nous avions rendez-vous devant l’office du tourisme de Bourg Saint Andéol en début d’après-midi. Arrivées un peu en avance, nous nous installons sur le banc devant le bâtiment à papoter entre nous lorsque nous sommes alpaguées par la femme chargée de l’entretien de l’OT qui nous demande ce que nous faisons là, qui nous sommes … avec un accent ardéchois bien marqué et une forte présence.
On peut même dire que la dame était un brin envahissante, gentille mais envahissante. Vous connaissez Mado la niçoise ? Et bien là, nous avions Francesca l’ardéchoise !
Pas bégueules pour un sou, nous nous sommes amusées de sa présence jusqu’à l’ouverture de l’Office et l’arrivée de notre guide conférencière, une belle blonde juchée sur des talons de 12, brushing impeccable, robe vintage bien ceinturée et rouge à lèvre carmin. Carlita de son prénom. Pas courant pour une guide mais soit, pourquoi pas !
Nous commençons la visite juste à quelques pas de l’office, devant la fontaine de Dona Vierna, personnage illustre en Ardèche qui a cédé au Moyen-Âge une grande partie de ses forêts à la ville de Bourg Saint Andéol lui assurant prospérité.
Francesca sur les talons, pas décidée à nous laisser découvrir la ville tranquillement. Madame sans gêne est même entrée dans la fontaine, pour nettoyer le marbre de Dona Vierna ! Sous les yeux effarés de Carlita, gênée de cette présence peu discrète et de nos rires à moitié étouffés …
Vous l’aurez compris, Francesca n’est absolument pas femme d’entretien à l’office du tourisme. Carlita en revanche était bien guide conférencière, comme sa comparse au verbe haut ! Et ce sont bien elles-deux qui nous ont fait visiter la ville entre chants sur les bancs, improvisations, nettoyages en bon et due forme des statues de la ville et commentaires historiques. Sans oublier un moment de grâce dans l’église où toutes deux nous ont donné de l’Avé Maria sans aucune fausse note !
Toutes les visites de patrimoine devraient être aussi folles, déjantées, amusantes que celles menées tambour battant par les Carole’s ! Le rire n’empêche pas de parler de culture, d’histoire … bien au contraire et dans des villes où le patrimoine historique n’est pas aussi riche que dans certaines autres, cela permet de graver des souvenirs indélébiles dans l’esprit et le cœur des visiteurs.
Je vous conseille à 1000% les visites Dépoussiérez le patrimoine de Francesca et Carlita qui sont absolument géniales !
Bivouaquer dans les gorges de l’Ardèche
Lorsque, sur le programme, j’ai lu « nuit en bivouac – prévoir votre matelas et sac de couchage. Ne vous chargez pas trop, les voitures nous déposeront en haut et il faudra remonter le lendemain matin tôt », je vous avoue avoir eu un moment d’incompréhension totale.
Plusieurs mots, rien que dans cette petite phrase ne s’imprimaient pas dans mon cerveau : bivouac, matelas, remonter, tôt … Assemblez-les ensemble et vous me mettez en PLS immédiatement.
Évidemment, je force un peu le trait – les exigences de l’art narratif – mais si je vous ai peu habitué à des séjours treks ou randonnées itinérantes, ce n’est pas pour rien !
Et puis niveau matériel, je ne suis pas très bien fournie, mon sac de couchage date un peu et mon seul matelas est destiné à la pratique du yoga, bien lourd et bien épais pour mes exercices en plein air.
Heureusement, la blogo est plus sportive que moi et j’ai pu en quelques mails trouver du matériel plus technique.
Vous avez vu que depuis cette expérience qui m’a servie de leçon – je ne suis pas encore trop vieille pour dormir à la belle étoile – je m’équipe petit à petit comme avec mes nouveaux produits chouchous Fjälläraven.
Autre mot qui me heurtait un peu : monter.
Vous me voyez régulièrement en balade en plein air et si parfois, je partage avec vous mon souffle court lors des grimpettes, je le fais toujours avec du second degré et de l’humour, enfin j’essaie. Pas facile de dire que oui, j’ai vraiment le souffle court en randonnée et que oui, je souffre souvent.
Trop de poids, pas assez de pratique d’endurance et un gros manque de confiance dans mes capacités sportives font que je redoutais de me trouver en difficulté face à mes camarades que je savais plus sportifs que moi.
Pour autant, il était hors de question de renoncer à ce séjour parce que j’avais peur d’aller faire pipi dehors dans la nuit et qu’il fallait prévoir une grimpette de 2 bornes à 7h du mat’ ! Et comme j’ai bien fait, cette micro-aventure fut un bonheur du début jusqu’à la fin, même lorsque mes mollets me brulaient.
On sous-estime bien souvent de quoi on est réellement capable !
C’est en fin d’après-midi que nous avons rejoint notre guide pour la soirée et des membres d’Ardèche Tourisme pour notre nuit en plein air.
Nous sommes descendus à pied vers les gorges de l’Ardèche et le bivouac de Gaud tout doucement puisque tout au long de la descente, Baptiste guide naturaliste de la réserve naturelle, nous apprenait la faune et la flore. L’occasion pour nous de beaux clichés et de comprendre la biodiversité particulière des gorges.
Arrivés sur place en fin d’après-midi, nous prenions possession de nos tentes cosy. Et oui, notre bivouac était 5* puisque nous étions logés dans de grandes tentes dotées de plancher en bois pour nous protéger de l’humidité et des bêtes féroces.
Direction ensuite les gorges pour une baignade dans l’Ardèche encore tiède en ce mois de septembre, commencée au crépuscule et terminée dans le noir au milieu des vols de chauves-souris. Même ceux et celles qui avaient jurés ne pas se baigner, se sont laissés tenter !
Je garde toujours un souvenir très ému de mes premiers et derniers bains de l’année, tant l’eau vive ou l’eau salée sont des éléments qui me régénèrent et m’apportent un plaisir inégalé. Et celui-ci, pris avec des amis dans un contexte hors de ma zone de confort et dans une période sanitaire compliquée fut un délice auquel je repense souvent, confinée à la maison.
Petit diner tous ensemble autour d’une grande table puis sortie naturaliste, à la poursuite des bêtes féroces bis. En réalité, des chauves-souris et des grenouilles 🙂
Pour autant, je vous assure avoir entendu des animaux plus sauvages dans la nuit, je suis certaine que des sangliers se sont éclatés sur la plage pendant que nous dormions sur nos matelas à même le sol.
Durant le diner, l’idée de se lever tôt et d’aller voir le coucher de soleil sur les belvédères repérés lors de notre descente s’est répandue comme une trainée de poudre et moi qui pensais remonter tranquillou, voir même bénéficier de la voiture de Baptiste, je me suis surprise, pleine de volonté à commencer la grimpette dès poltron-minet, le sourire aux lèvres. Hors de question de perdre la face devant mes camarades blogueurs.ses.
Je vous avoue tout : j’ai râlé un peu, mes cuisses ont chauffé pas mal mais entrainée et soutenue par notre petite troupe, j’ai pu profité d’un lever de soleil magnifique sur les gorges.
Aux molécules d’endorphine qui se sont éparpillées dans mon corps, s’est ajouté le plaisir de profiter des paysages baignés d’une douce lumière, de ce moment unique et de la bienveillance de mes amies.s.
Cette micro-aventure ardéchoise est vraiment ouverte à tous, sans limite d'âge ou presque. Comme le camping sauvage est interdit dans la réserve naturelle des gorges, il est impératif de réserver auprès du bivouac de Gaud, ouvert d'avril à octobre. Les prix sont compris entre 5 à 14€ par personne selon si vous souhaitez profiter d'une tente cosy ou juste planter la vôtre. Accès aux douches, toilettes, eau potable, possibilité de barbecue ... le lieu est en réalité bien plus confortable que mon récit ne le laisse penser :) Il est courant également que les kayakistes s'arrêtent à la fin de leur première journée de descente de l'Ardèche. Bonne ambiance sur place et vraiment j'ai adoré. A refaire en famille cette fois-ci avec mon ado !
Faire de la mobylette sur les petites routes d’Ardèche
Expérience que j’ai vécu lors de mon premier blogtrip en Ardèche verte près d’Annonay et que je ne vous avais jamais raconté. Et pourtant, quelle drôle de moment nous avons vécu !
Là encore, une bande de nanas. Certaines avaient connu les mobylettes dans leur adolescence, d’autres non. C’était mon cas, jamais je n’avais conduit pareil engin. Ado, je préférais être « quillée » !
C’est Philippe de Brêle Storming qui avait mis à notre disposition plusieurs de ses bécanes, de vieilles motobécanes vintage, ravissant notre appétit pour les photos instagrammables et les sensations un peu inédites.
Les débuts furent laborieux je ne vous le cache pas, les mob avaient tendance à caler et nous ne maitrisions pas tellement nos engins.
Les fous rires par contre, ça oui et entre deux crises de rire et de petits cris mi-amusés, mi-effrayés, nous avons parcouru plusieurs kilomètres sur les petites routes d’Ardèche, le soleil réchauffant notre peau et le vent sifflant sur nos casques vintage eux aussi. En fait, nous étions tous vintage cet après-midi là et c’était vraiment génial !
La mobylette est vraiment une façon originale de découvrir l’Ardèche à son rythme, sans se presser tout en se faisant plaisir avec des sensations un peu passées de mode mais toujours aussi sympas !
Brêle Storming propose plusieurs formules et plusieurs circuits en demi-journée ou journée entière. Possibilité de dormir en gite et de parcourir jusqu'à 300 km !
Voilà pour ce petit séjour en Ardèche, j’espère vous avoir envie de découvrir ses paysages et ses activités. En quelques jours seulement, vous pouvez faire de la randonnée au milieu des châtaigniers, de la trottinette électrique dans les vergers, de la mobylette sur les petites routes désertes, découvrir le patrimoine en riant et dormir à la belle étoile, les pieds dans la rivière. Un sacré programme pour le printemps non ?
De mon côté, mon histoire d’amour avec l’Ardèche n’est pas terminée et il est fort probable que je vous emmène vers de nouvelles aventures ardéchoises dès que le covid nous laissera respirer un peu !
Ce séjour a été organisé d’une main de maitre par Cécile d’Ardèche Tourisme, accompagnée des professionnels du territoire, tous particulièrement attentifs à nos besoins et envies. Merci pour ces quelques jours de déconnexion et de pur plaisir.
Bien entendu, je reste entièrement libre de mes avis et de ma ligne éditoriale. Ceux qui en doutent me connaitraient bien mal 😉
Merci aussi à mes petits camarades de jeu. Je ne peux pas tous les citer mais une dédicace spéciale à Benoit, Lætitia, Jenny, Vinciane, Solène, Mathilde, Maxime, Magali …
* Un blogtrip est un voyage presse destiné aux créateurs de contenu * Une BlogOnade est une invention d'Ardèche Tourisme qui a eu l'excellente idée de réunir les créateurs de contenus présents lors des blogtrips sur son territoire des 5 dernières années. Bien évidemment, toutes les conditions sanitaires ont été réunies pour ce séjour et nous n'avons eu à déplorer aucun cluster ardéchois :)
« Les micro-aventures sont reines en Ardèche ! » Je valide tellement, vive les micros aventures en Ardèche 🙂 Les photos de notre randonnée sont superbes, tu peux pas savoir à quel point ça me rend nostalgique. Là tout de suite, je donnerai tout … XD
C’était biennnn !!
La trottinette électrique a l’air super cool ! 🙂
Je ne connais pas le secteur de Privas, plus le nord et le sud du département.
Merci pour la balade ! 😀
Avec plaisir Anne 🙂
ça me donne vraiment envie, spécialement la partie bivouac, même si, le souffle court et la peur des bêtes sauvages, ça me parle.
Et j’aime bien le lapsus dès « poltron » minet, rapport aux bêtes sauvages, la peur de perdre la face, tout ça tout ça 😉
Le bivouac est ce que je redoutais et finalement, l’expérience que j’ai la plus aimée. Comme quoi 😉