Envie d’un baptême en montgolfière ? Je vous raconte mon expérience en Ardèche.
La montgolfière n’a jamais été l’un de mes rêves, je vous l’avoue.
J’ai toujours trouvé ça beau, fascinant mais également un peu flippant et je ne m’étais pas souvent imaginée au-dessus du sol dans une petite nacelle en bois.
Et pourtant, lorsque Destination Ardèche, à l’occasion d’un séjour entre blogueurs, m’a proposé de m’envoyer en l’air dans un ballon, j’ai immédiatement dit oui, consciente du caractère exceptionnel de l’aventure !
Baptême de montgolfière dans le berceau des frères Montgolfier
Ce séjour en Ardèche m’a permis de découvrir l’Ardèche du nord, plutôt méconnue du grand public, plus facilement attiré par les gorges de l’Ardèche.
Or, l’Ardèche verte réserve bien des surprises comme je vous l’ai déjà montré dans cet article sur le Mastrou, le train à vapeur qui traverse les gorges du Doux.
Et l’une de ces surprises que j’ignorais fut que les frères Montgolfier étaient originaires du coin. De la ville d’Annonay plus exactement où ils ont lancé – pour la 1ère fois officiellement – un aérostat non monté, gonflé à l’air chaud en juin 1783.
Si le premier vol humain de montgolfière fut lancé à Paris, tous les travaux et essais des frères Montgolfier se firent en Ardèche.
Quoi de mieux que de découvrir la montgolfière dans le fief de ses inventeurs ?
S’envoyer en l’air : mode d’emploi
La montgolfière se mérite, je vous préviens.
Il convient de s’armer de patience
Le ballon se déplaçant uniquement au gré du vent, la météo est l’élément numéro 1 des bonnes conditions d’un vol de montgolfière.
Bon nombre de personnes que j’ai rencontré dans le coin ont connu des vols annulés pour cause de conditions pas très favorables.
Nous avons eu une chance incroyable et avons bénéficié d’un temps splendide, idéal : le vent nécessaire pour voler et un ciel bleu, dégagé pour nous permettre de vivre ce moment à 100% et nous offrir des images sublimes et inoubliables.
Je vous présente le « nous » que je vais utiliser à plusieurs reprises dans cet article : Vanessa, Lumir, Sylvie et Solène. Aucune de nous n’avait jamais volé dans un ballon.
Le rendez-vous nous fut donné très tôt le matin … la nuit était encore épaisse lorsque nous avons quitté nos hébergements mais étonnant, personne ne râlait, même pas moi, pourtant pas matinale du tout.
Arrivées quelques minutes plus tard en plein champ, alors que le soleil commençait à peine à se lever et que la brume doucement quittait la terre, les nacelles se sont mises en place. Trois exactement, séparées de plusieurs mètres chacune.
Puis, les ballons ont fait leur apparition, étalés à même le sol, gisant dans l’herbe mouillée. C’est grand, ça prend de la place, c’est lourd … mais ce n’est qu’au moment où les brûleurs ont commencé à souffler que j’ai pris la mesure de la dimension de la toile. Immense !!
Au pied de la montgolfière, on réalise vraiment la taille de l’engin. C’est simple, on se sent déjà tout petit. Alors imaginez un peu à plusieurs milliers de mètres au-dessus du sol !!
Et là, l’histoire prend ton son sens.
On comprend enfin l’audace et les risques fous pris par les frères Montgolfier pour réaliser ce rêve insensé, commun pourtant à l’humanité, voler tel Icare !
et d’une bonne dose de confiance
Non pas que je ne faisais pas confiance en notre pilote – comment aurais-je pu d’ailleurs puisque j’ai volé avec le champion de France de Montgolfière – mais comment dire … ça fait un peu flipper quand même 🙂
La nacelle déjà … en rotin et osier. Deux matériaux solides c’est certain et vraiment esthétiques mais bon, ça craque un peu, ça bouge … ça fait un peu construction en paille si vous voyez ce que je veux dire.
Et puis, comme c’est petit !! Je m’attendais à un espace large mais que nenni, on est serrés là-dedans !! comme des sardines ou presque !
Je vous avoue que cette proximité n’est pas inutile à 7h du matin lorsqu’il fait 10°.
L’expression « se serrer les coudes » prend alors tout son sens …
Ah et j’ai oublié de vous dire … une montgolfière, ça peut monter haut. Très haut. Notre pilote étant joueur et surtout très aguerri, c’est à plus de 2000 mètres que nous nous sommes envoyées en l’air.
Je confirme : c’est TRES TRES HAUT de là-haut !!
Inutile de vous dire que l’on se sent de ridicules petites choses sur cette terre et que mon estomac s’est serré plus d’une fois lorsque je regardais en bas …
Bien évidemment, nous ne sommes pas tenus dans la nacelle qui nous arrive à hauteur de ventre et nul ne peut s’empêcher de penser à la chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuute. Qui n’arrive pas, nous sommes bien d’accord. Mais quand même, faut pas être trop émotif 😉
La conduite de la montgolfière
Saviez-vous qu’une montgolfière ne se dirige pas ?
Le pilote du ballon peut uniquement tourner la nacelle sur elle-même et jouer avec les effets de la chaleur : réchauffer l’air pour monter, attendre qu’il se refroidisse pour qu’il descende.
Si nous avons vite compris comment nous allions monter haut, s’est vite posée la question de l’atterrissage :
si l’engin ne se dirige pas, comment sait-on où nous allons atterrir ?
La réponse est simple : le pilote ne le sait pas. Pas toujours en tout cas.
La bonne blague !!
C’est pour cela que le pilote est sans cesse en relation avec un accompagnant au sol, chargé de venir nous récupérer et aider les manœuvres d’atterrissage où que l’on soit …
Je vous dirais un peu plus tard où nous avons atterri 😉
La montgolfière : de douces sensations
Si je devais associer un seul mot à un vol en montgolfière, ce serait le mot douceur.
Les sensations sont d’une extrême volupté
Lorsque la nacelle décolle, nul à coup, nulle hésitation, on ne sent rien et ce n’est qu’à quelques mètres au-dessus du sol que l’on prend conscience que l’on vole. Étrange sensation s’il en est …
Ensuite, lors de l’expérience en elle-même, le silence est d’or. Entrecoupé des bruits intermittents du brûleur et de nos « ah !! » « oh !! » étonnés, émerveillés, enfantins.
Et un spectacle inoubliable
J’ai vu le soleil se lever sur le Mont-Blanc à 2000 mètres d’altitude.
Relisez bien cette phrase, elle est incroyable !!
Et comment vous dire : ce que j’ai vécu là-haut était magique. Au-delà de ce que j’avais imaginé. Une chance extraordinaire, un cadeau de la vie précieux et rare.
Ce jour-là, le ciel d’Ardèche était plein de gros ballons colorés qui jouaient à cache-cache avec notre nacelle et rendaient l’aventure un peu plus belle. Des bleus, des oranges, des verts … qui s’éloignaient, se rapprochaient pour le plus grand bonheur de nos appareils photos.
Si nous sommes montés très haut dans le ciel, nous avons également longtemps rasé la cime des arbres, marquant de notre ombre le sol des champs et des jardins où les familles nous faisaient de grands coucous, nullement jalouses puisqu’ici, la montgolfière est sport régional et fait partie de la vie des ardéchois.
Qui prend fin autour d’un verre de vin
Après plus d’une heure de vol et d’émerveillement, il a fallut se poser. La douceur qui avait pris possession de nos corps durant ces longues minutes magiques disparait assez rapidement lorsqu’on se remémore les recommandations du pilote pour l’atterrissage : souple sur les genoux, dos à la nacelle, on se laisse aller et on accompagne le mouvement. Qui risque de secouer un peu. Au moins, nous sommes prévenues.
Là encore, le ciel était avec nous puisque l’atterrissage a été presque aussi doux que le décollage : premier essai loupé, le pilote remet les gaz et nous redécollons un peu. Pour se poser quelques instants plus tard en équilibre sur le haut d’un fossé. Pas de panique, le co-pilote est là, prêt à nous tirer sur le sol ferme et nous permettre de descendre, les jambes un peu flageolantes. Autant d’émotions, ça laisse des traces.
Difficile de se quitter comme ça « salut, c’était bien, à la revoyure ! » et un petit-déjeuner au vin du coin est le bienvenu pour nous permettre de remercier notre pilote de nous avoir guidées avec autant de douceur et nous avoir ramenées saines et sauves 🙂
Informations pratiques :
Nous avons volé avec Montgolfières & Cie, crée par Jean-Philippe et Grégory, deux garçons adorables et hyper pro.
Les vols se font soit très tôt le matin, soit en toute fin de journée et durent environ 1 heure.
Ouvert à tous et toutes, nous avons accueilli dans notre nacelle une dame à l’âge mûr, qui volait elle aussi pour la première fois. Je tiens à la remercier si elle lit ce billet, elle a été d’une patience d’ange avec nous, blogueuses pipelettes et accrochées à leurs appareils photos et smartphones.
Le prix est de 200 € par personne environ. C’est cher, pas à la portée de tous.tes j’en ai conscience mais si vous avez l’occasion de vous offrir ou vous faire offrir ce cadeau, n’hésitez pas, c’est exceptionnel !
Un grand merci à Cécile, à Destination Ardèche et Ardèche Grand air qui m’ont offert là, l’un de mes plus beaux souvenirs.
Définitivement #emerveilleeparlardeche💕💕💕
Et vous, la montgolfière, vous avez déjà tenté ?
Si vous avez des questions pratiques ou autre, n’hésitez pas, je me ferai un plaisir de partager avec vous mes sensations et ma petite expérience (bien que j’ai maintenant mon diplôme de vol 🙂 )
Envoyez-moi en l’air sur Pinterest 😉
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Effectivement ça donne envie de participer.
Wow ! Très bel article et magnifiques photos sur notre beau département 🙂 Nous même originaires de la région, nous n’avons pas encore franchi le pas du vol en montgolfière… Mais ce récit nous donne envie !
Oh c’est une expérience exceptionnelle !
Je confirme et je recommande à tout le monde de faire un voyage en montgolfière une fois dans sa vie. Mon baptême a eu lieu au-dessus du Périgord il y a quelques années et j’en garde que de bons souvenirs. Merci pour ces belles photos de l’Ardèche et pour ton beau récit.
C’est très beau, j’imagine que ce ne doit pas être si facile que ça à piloter, surtout si le vent se lève.
oh mais ils ne prennent aucun risque, les pilotes sont des pros !
Époustouflant & vertigineux !!!! Tu t’es sacrément envoyée en l’air – les photos sont sublimes ! bien contente de voyager en montgolfière avec ton article car je ne suis pas certaine d’avoir assez de courage pour tenter l’aventure
Tu sais que je ne fais jamais les choses à moitié !!
Quelle expérience fabuleuse. Tes photos sont magnifiques. Ne pas savoir où l’on va atterrir ? Quelle aventure !
Disons que c’est une petite aventure 🙂
Les risques sont très maitrisés !
J’ai revécu ce moment grâce à toi ! Un vrai bonheur, tu as tout si bien expliqué. Super article !
C’était bien hein ?!!
J’en rêvais et tes photos sont sublimes, mais en sachant que ça ne se dirige pas j’hésite finalement 😉
fonce ! tu vas adorer !
[…] Si vous voulez davantage d’informations sur la balade d’Olivia, n’hésitez pas à échanger avec elle sur le groupe Facebook ICI, ou sur son blog. […]
C’est magnifique ! je rêve d’essayer un jour (même si je sais que je vais faire pipi dans ma culotte :p)
c’est impressionnant mais tellement doux que les sensations sont hyper agréables et pas du tout brutales
Pour avoir traversé le nord Ardèche et la Haute Loire récemment je partage avec toi le plaisir d’y découvrir de très beaux paysages et une forme d’authenticité réelle. Quant au vol en montgolfière, merci de nous avoir élevés dans les airs par ton article : un vol est un moment extraordinaire, hors du temps que tu décris fort bien ! J’ai eu le privilège d’en faire un au dessus de Bagan en Birmanie et plus récemment dans le Val de Loire (projet d’article en vue) : ce sont des expériences qu’on a bien sûr envie de partager.
mais au-dessus de la Birmanie, ce doit être un souvenir exceptionnel !
Superbe partage d’expérience et magnifique photos, je me suis régalé !
Merci pour la balade ! J’espère pouvoir faire ça une fois dans ma vie !
je te le souhaite aussi Benoit 🙂
J’ai revécu, grâce à ton beau billet, mon expérience en montgolfière de cet été 🙂 Effectivement, c’est une expérience magnifique et inoubliable qui vaut le coup d’être vécue.
Tes photos sont superbes !
j’ai tellement pensé à toi Marion en rédigeant ce billet 😉
Superbes photos !! Elles donnent envie de tenter l’expérience mais il est vrai que depuis que mon homme m’a expliqué (blonde que je suis) qu’en effet on ne pouvait diriger la montgolfière et que l’on ne savait pas où on allait atterrir, cela m’a un peu refroidie ! 🙂
on se demande toujours où l’on va atterrir mais les pilotes sont des pros, il suffit de leur faire confiance 🙂