Je n’avais jamais lu de bouquin de Christine Angot jusqu’à présent, peu attirée par la dame lorsque je la voyais dans les médias. Mais je connaissais son histoire et son enfance.
Et avec une enfance telle que la sienne, je lui pardonnais bien volontiers ses rares mots, sa maladresse voir sa rudesse lorsqu’elle s’exprimait.
Je veux bien que la résilience soit une vérité et une force mais on ne peut sortir indemne d’une enfance violentée.
C’est Violette qui m’a donné envie d’ouvrir son dernier livre, elle en parlait si joliment et semblait si touchée par cette histoire d’amour entre une mère et une fille, que je me suis laissée tenter, persuadée moi aussi que la magie allait opérer. Surtout que d’autres autour de moi avait été également bouleversées par cette lecture.
Force est de constater que nous ne sommes pas toutes égales devant les mots.
Pierre et Rachel vivent une liaison courte mais intense. Il refuse de l’épouser, mais ils font un enfant. L’amour maternel devient pour Rachel et Christine le socle d’une vie heureuse. Pierre voit sa fille épisodiquement.
Des années plus tard, Rachel apprend qu’il la viole.
Christine Angot entreprend ici de mettre à nu une relation des plus complexes, entre amour inconditionnel pour la mère et ressentiment.
Disons-le clairement sans ambage : je me suis ennuyée. Dès les premières pages, jusqu’à la dernière, j’ai vécu une profonde solitude, à sauter même quelques passages pour arriver plus vite au moment où pensais-je, le récit allait prendre vie, ce qui ne fut pas le cas.
Je me suis sentie un peu trompée, je vous l’avoue, par la 4ème de couverture. J’étais persuadée de lire le récit d’une relation forte entre une mère et une fille alors que les 3/4 du livre ne sont que le récit d’une histoire d’amour. Certes atypique et donc forcément intéressante mais je ne pensais pas que c’était le propos du livre. Ils s’aiment, se voient, ne se voient plus … oui bon ok. Autant de pages pour décrire cette relation, dont on comprend très vite comment elle va tourner, c’était trop pour moi.
Les passages les plus prenants sont ceux qui traitent de la relation entre la maman et la fille, encore petite … la complicité dans la solitude est touchante.
Ce n’est que très tardivement qu’arrive le vrai sujet du livre, le désamour, la reconquête, la haine, l’attachement … Pourquoi consacrer si peu de mots à cette histoire, qui méritait d’après moi à être développée, pour que l’on puisse toucher du doigt la souffrance de l’une et de l’autre et comprendre la complexité de leur amour.
Certains ont salué l’absence totale de pathos dans cette histoire pourtant compliquée. C’est tellement vrai que le récit en devient froid, distant. Je comprends la volonté de l’auteure de se protéger mais j’ai ressenti comme un égoïsme à ne donner autre chose qu’une narration, parfois embrouillée, toujours glaciale.
Bref, je n’ai rien ressenti et pense que j’en resterai là avec Angot je crois.
Vous l’avez lu ? Je suis curieuse d’en discuter avec vous !
Je n’ai jamais eu envie de la lire, tu en parles bien pourtant
Cette femme est tellement désagréable
Bisous
Voilà qui est intéressant ! Je n’ai jamais lu Angot non plus, nous avions les mêmes lacunes 😉
Mais là… À moins qu’on me le mette dans les mains et que je n’ai rien d’autre à me mettre sous la dent… Bah j’ai pas envie ! 😀
Bisous ma belle !
Oh mais si ! Lis le et viens me dire ce que tu en as pensé !
Bonjour, non, nous n’avons toujours pas lu ce livre, et vous ne nous encouragez guerre…
Il ne faut pas se fier seulement à moi. Certains, comme Violette citée dans le billet, ont beaucoup aimé !