Dans quelques semaines, mon contrat d’intérim prendra fin. Rassurez-vous mes amis, je le prends plutôt bien, n’étant pas hyper à mon aise dans la structure qui m’accueille depuis le mois de mai.
Avec la fin de cette mission d’intérim, reviendrons les recherches d’offres, les rédactions de CV, les candidatures spontanées, les rendez-vous Pôle Emploi … toutes ces choses qui rendent si heureux le quotidien des demandeurs d’emploi.
Mais reviendra surtout cette éternelle question : qu’est-ce-que je veux réellement faire de ma vie professionnelle ? Car, je vous l’avoue humblement et voire même honteusement, à 38 ans, je n’ai toujours pas trouvé la réponse à cette question.
Il y a quelque chose de très symptomatique dans mon parcours professionnel, c’est ce besoin de changer souvent (de missions, de tâches, de collègues, d’entreprises). Je me lasse très vite. Et je le sais, c’est une partie intégrante de mon caractère (que je dois apprivoiser, ce n’est pas toujours simple). Tous les trois ans environ, il faut que je bouge. A priori, pas de souci me direz-vous sauf que ce qui peut se faire à 30 ans est beaucoup moins évident au fil des années. Passez 40 ans, lorsque je serai devenue Juriste Senior, ça va être coton ! D’autant plus dans une France où trouver un boulot est difficile.
Alors je m’interroge … et si ce besoin de changement, cet ennui que je ressens très vite cachait autre chose ? Et si je n’étais pas faite pour mon job de Juriste ? Et si le droit m’ennuyait ?
La seule chose dont je suis certaine est mon goût pour l’écriture, la rédaction. C’est vraiment là-dedans que je m’éclate, que ce soit des contrats, des courriers, des notes, des billets pour mon blog, il n’y a vraiment que dans les mots que je trouve mon bonheur. Et dans l’échange aussi.
Mais ça ne fait pas un métier ça … enfin si, il y a bien les métiers de la communication, du digital, du net mais en cette période hyper tendue, les reconversions sont difficiles. Déjà qu’en France, on aime bien te mettre dans des cases, alors en sortir en période de crise, j’y crois peu.
Enfin, dans quelques semaines, mon contrat d’intérim prendra fin et il faudra bien que je trouve une réponse à cette question.
Et vous, avez-vous trouvé votre voie ?
Bonjour, j’ai 24 ans et juriste depuis 2 ans et demi (double master droit social- droit des affaires), payée au lance-pierre. Cela fait 2 ans que je suis atteinte du virus de l’orthophonie ^^. J’ai fait du droit car mes parents me l’ont conseillé, car cela faisait « bien », car c’est une voie qui offre pleins de débouchés et surtout car je ne savais pas quoi choisir. J’ai travaillé en entreprise, en conclusion « hypocrisie, chiffre, écraser l’autre pour monter, ect. » et surtout ce qui me manquais, c’était le côté humain, le contact avec autrui, le sentiment d’être utile à quelqu’un et non être utile aux intérêts de l’entreprise, au chiffre d’affaire et que sais-je encore. Combien de fois me suis-je mise à consulter les sites sur l’orthophonie, les prépas, etc.?! J’ai eu l’occasion de discuter avec beaucoup (oui BEAUCOUP, et je suis très surprise) de juristes et RH en reconversion (25, 28, 40 ans, etc). J’ai vraiment pris 2 ans à peser le pour et le contre (je suis encore chez mes parents, mon copain travail et a un bon métier, je n’ai pas encore d’enfants…/ MAIS, pas de salaire pendant les 5 années, le jugement des autres…). On m’a conseillé, comme mon esprit est encore frais, de ne pas hésiter à me reconvertir maintenant si l’envie me prend et si c’est ce que je veux vraiment, d’y aller, que je ne suis pas obligé d’attendre 30 ans. Donc c’est décidé, cette année je me prépare à ce concours. En conclusion: « L’homme propose, dieu dispose », « on ne naît pas avec une étiquette professionnelle à vie », et « mieux vaut quelqu’un qui se sent bien dans son travail et le fait avec passion, qu’une personne qui fait un travail par défaut et qui le fait mal ou tombe en dépression ».
Merci Magalie de ton témoignage et je te souhaite beaucoup de persévérance surtout 🙂
J’ai bien l’impression que nous sommes nombreux (et même plutôt nombreuses) à se poser cette question. Entre les frustrations de jeunesse, la pression sociale – les femmes aujourd’hui doivent nécessairement être des femmes actives épanouies pour ne pas ressembler aux générations précédentes – nos tempéraments de plus en plus versatiles et exigeants (peut-être du à notre société qui va de plus en plus vite et du tout tout de suite), nombreux autour de moi sont les personnes qui ne sont pas pleinement heureux au travail…
Deux solutions s’offrent alors a nous me semble-t-il : avoir des activités a côté dans lesquelles on s’éclate (encore faut-il que notre emploi du temps professionnel le permette, de mon côté c’est bien compliqué) ou envisager une reconversion.
Mais comment être sûre qu’au bout de deux ans on ne vas pas se lasser également ? Le voilà le problème nous ne sommes pas devins… Mais si vraiment tu éprouves le besoin d’aller voir ailleurs ce qu’il se passe, moi je dis lance toi ! On peut toujours revenir en arrière. Tes diplômes et années d’expérience ne s’effaceront pas. C’est ce qui me motive à me construire un nouveau départ tout doucement ! C’est flippant mais si excitant a la fois… Et puis si ça se passe pas bien je ferai autre chose encore une fois. Ça sera une nouvelle occasion de s’enthousiasmer 😉
Si je peux me permettre de partager mon expérience : je ne conseille pas le milieu de la comm avec pour seule motivation l’écriture. Tu écriras certes mais tu feras aussi des plannings, des devis, tu géreras les « caprices » du client tous les jours, et surtout tu ne compteras jamais tes heures… A vrai dire cette profession m’a épuisée et aujourd’hui je cherche à la fuire au plus vite ! Une éventualité qui peut être intéressante c’est réussir a intégrer une entreprise spécialisée dans un domaine qui te passionne.
Bref, tu n’es pas la seule a ne pas se sentir à sa place et ça m’a fait d’ailleurs du bien de le savoir ! Merci 🙂
Merci de ton commentaire et de tes encouragements !!
J’aime beaucoup ce que tu proposes sur ton site et j’espère que tu pourras en faire un vrai beau départ 🙂
Il est très difficile de trouver sa voie… J’ai 28 ans, je suis juriste… Parfois, je me demande comment on peut rester 30 ans dans la même boite, à voir les mêmes gens, à faire le même boulot…. Pourtant, le droit ça m’éclate ! Je pense que je ne me suis pas trompée de voie.
Héhé, sacré questionnement, hein ? Tu le connais mon parcours, moi j’ai quitté le juridique il y a quelques semaines…Est-ce le bon choix ? Le temps me le dira, mais l’enseignement que j’en tire, c’est qu’il faut surtout suivre ses envies et ne jamais se laisser polluer par les chagrineurs, qui trouveront toujours le moyen de te convaincre que ce que tu feras sera très nul..
Bon courage pour la suite, jeune Padawan !
Bises.
Alexandra.
Merci Alexandra et bonne chance pour ta nouvelle vie !!
J’ai dix ans de moins mais les mêmes questionnements que toi… Je me reconnais tellement dans tes quelques lignes… Et si… On n’était pas censé s’épanouir au travail ? On nous fait croire cela, depuis petite on nous dit qu’on pourra faire ce qu’on veut du moment qu’on bosse assez pour… Et si c’était faux ? Et si au lieu d’un taf dans lequel on s’éclate, on avait un panel de loisirs qui nous rendent heureux plutôt que l’inverse ? Je ne dis pas que j’ai les réponses à ces questions, car je VEUX un boulot qui me passionne… Mais avec un caractère comme le nôtre, je ne sais pas si c’est possible… Et si au lieu de trouver une vocation, on avait juste pleiiiiin de jobs différents dans notre vie ? Et si on montait des projets, qu’on se cassait la figure, qu’on recommençait ?
Par ailleurs, si j’exerce dans la comm’ c’est que bien sûr, je voulais un métier dans lequel je peux écrire… Mais au final, écrire de manière systématique, sur des sujets qui ne nous bottent pas… C’est comme partout, on finit par s’ennuyer… Le problème ne vient peut-être pas du « que veux-je faire de ma vie ? »… mais « que veux-je faire maintenant ? » (de la cuisiiiiine !) ^^
Bises Olivia. xx
Il est joli ton commentaire et surtout très juste. Je pense qu’il fait compter de plus en plus sur des instants de vie et non sur un parcours sur du long terme.
Je m’interroge de la même façon, car comme toi j’adore écrire mais même avec ma formation de journaliste il est bien difficile d’en faire aujourd’hui mon métier… Je crois que nous avons les mêmes aspirations, alors si tu trouves réponse à tes questions je suis preneuse 😉
Bon courage et merci encore pour le RT sur Twitter!
Je te tiendrai informée mais ta formation de journaliste te donne une sacrée avance !
Très bon article comme d’habitude !
🙂
Merci 🙂
En poste de puis 9 ans dans la même boite et après 2 congés maternités et une belle mise au placard !!! ahhhhhhh je déteste ma boite !!! j’ai décidé d’arrêté de me morfondre et je viens de commencer un bilan de compétence … et là bonheur … c’est normal que mon métier ne me plaise pas, il n’est pas fait pour moi !!!!! (putain au bout de 14 ans …)
Je ne sais pas ou je vais aller, ce que je vais faire … wait and see … je vais juste arrêter de subir … et c’est déjà LE BONHEURRRRR
Je crois qu’avec l’ANPE tu peux essaye de le faire …
Au plaisir de te lire
La mise au placard doit être quelque chose de terrible !!
M’est avis que les petits ateliers d’écriture dont je t’ai parlé te plairaient… *j’disj’disrien* ^^
Je vais aller voir ça 😉
Nous sommes toutes les 4 en dernière année de Master de communication, c’est à dire que concrètement dans 9 mois, c’est le marché du travail. Le vrai, celui qui fait peur, celui qu’on redoute et à cause duquel on aime tellement être étudiantes ! Et en effet en com’, c’est plutôt, comment dire.. ULTRA bouché. Alors voilà, on est en pleine recherche de stage et on compte toutes monter sur Paris afin de dénicher LE stage qui nous permettra peut-être d’envisager un avenir plus serein ( oui juste un boulot en fait haha !)
Bon courage pour la suite en tout cas, je vois qu’il n’y a pas d’âge pour se chercher encore, 20 ou 40 ans c’est le même combat !
Des bisous et à bientôt à une prochaine soirée j’espère 😉
Anouk
Je suis passée par Paris aussi et vous avez raison, ça permet d’avancer beaucoup plus vite et de faire de belles expériences
Il est vrai que quelquefois -souvent- on choisit une filière parce qu’il faut bien, parce qu’on est poussé par les parents, parce que ça c’est mieux (ou pas pire) que….Et puis on s’aperçoit que finalement on s’y ennuie, et que c’est pas sa tasse de thé (encore que je me demande comment on peut s’ennuyer dans le Droit, que j’ai pratiqué au quotidien -sans être juriste- pendant bon nombre d’années, et j’étais passionnée).
Pour ce qui est de la « bougeotte », ça peut être positif, et ça demande un certain courage, celui de se remettre en question, d’intégrer une nouvelle structure. Il est vrai, il est certain même, qu’à un moment, il faut penser à se poser, et donc se poser les bonnes questions : qui suis-je, que fais-je, où vais-je…… Avons-nous les réponses ? Difficile.
Bien entendu, il y a obligation de nourrir sa famille, et de prendre ce qui se présente (pas les aliments, le boulot). Le hobby (que ce soit l’écriture, le vélo, la peinture, le karaté, ou autre) restant le dérivatif, l’exutoire, le défouloir, jusqu’à ce qu’un jour, peut-être…….
Mais je suis sûre que votre recherche aboutira rapidement, et pour votre plus grande satisfaction.
Pour terminer, deux maximes : – Il y a plusieurs vies dans une vie.
– Pour qu’un travail soit intéressant, il faut juste s’y intéresser (celle-la, elle est de moi. Je sais, je sais, elle est pas mal…)
Pas mal la dernière maxime !!
Parti, il y 16 ans du foyer familial. Aujourd’hui 37 ans, les postes occupés ces dernières années ont été plus alimentaires que passionnants. Mais après une rupture conventionnelle, j’ai laissé ma ville adorée derrière moi, pour une nouvelle plus ensoleillée et vivre une vie différente. Depuis, je suis demandeur d’emploi et j’ai fait le choix de mettre à plat toutes mes expériences professionnelles passées, pour, je l’espère trouver ma voie, le métier qui me corresponde ou celui qui me fera vibrer.
Mais bon sens que c’est dur de se trouver, dur de se laisser aller à ses rêves et ses envies, mais je commence déjà à apercevoir l’autoroute, qui peut-être m’y en mènera.
Il n’est Jamais trop tard.
Alors, chère Juriste, n’hésite pas à te laisser aller à ces questionnements.
Une agréable soirée à toi.
Merci et bon courage à toi !
Je ne suis pas juriste mais je me pose les mêmes questions que toi en ce moment!!
Mon article a trouvé beaucoup d’échos …
Il n’est jamais trop tard pour faire ce que tu as envie, surtout surtout ne pas avoir de regret !!!
je ne te connais qu’à travers tes posts , pour le moment, car je vais te see you soon 😉 et je suis ultra fan de ta plume de ton humour de ta prise de position de ton intégrité et je suis loin d’etre la seule….j’arrete tu vas gonfler ..
alors lâche toi ! éclate toi !! la vie est trop courte parole de Cigale ;)))
on dit que la nuit porte conseil alors le soir endort toi sur cette pensée ; Où vais-je ? Dans quel état j’erre ? et un matin tu auras la réponse..si si
Dixit la Cigale Lao Tseu 😉
Merci la Cigale Lao Tseu de tes encouragements !!
Après deux licences (Lettres et Economie) et un Master de Droit (finalement), ma voie est justement celle de la communication web ou digitale. Pour ma part, je cherche plus à être en freelance et donc à monter ma petite entreprise.
Il est clair que dans le domaine de la rédaction « simple », l’offre d’emploi est restreinte, mais elle devient bien plus importante pour les rédacteurs-techniciens du référencement (la malheureuse loi de l’offre et de la demande…).
Bon courage pour la suite mais je pense que ton expérience peut t’ouvrir bien plus de portes que tu ne le crois!
Le référencement, c’est un peu ma bête noire !!
Voici une « multi-reconversionée » 😉 :
http://www.franceinfo.fr/entretiens/femmes-d-exception/anne-joubert-de-la-rue-a-l-ascension-de-l-ena-761055-2012-10-07
Cela donne de l’espoir, mais par contre, elle a bossé pour y arriver !!!
Merci pour le lien !
J’ai la chance de faire le metier auquel j’aspirais toute petite, mais je l’ai complété par des formations annexes et du coup aujourd’hui je n’exerce pas un métier mais 3 avec 7 employeurs différents tous en CDI. C’est parfois un peu compliqué pour l’organisation mais quelle liberté! Et je ne m’ennuie jamais… Pour moi le cumul des emplois c’est le top!
Des études de socio (donc professionnellement inutiles), un nombre incalculable de petits boulots, une reconversion entamée depuis 1 an ou 2 que je vais essayer de faire valider par une formation. Après, est-ce que ça donnera quelque chose ? Mystère !
Courage pour le retour dans la galère Pole Emploi :/
J’aurai aimé faire de la sociologie, ça doit être passionnant mais c’est sur que niveau emploi, ça doit pas être facile. Bonne chance pour ta reconversion
Je suis un peu comme toi, j’aime bien changer ! D’ailleurs, regarde à 26 ans je fini à peine mes études car jai fait
fac de sicnece du langage, orthophonie et zouuuuu je suis passé à la com et au marketing. Changer de voie encore ? et bein ça me dérangerais pas ! mais bon, faut bien que je commence à vivre ( = cdi…) même si c’est très dur en ce moment 🙁
J’espère que tu trouveras vite !!
Bonne journée
Je ne savais pas que tu avais fait tout ça !!
C’est amusant à quel point les juristes se remettenet en question 😉 Je suis juriste également et au final je bosse dans le commerce international..Rien à voir mais cela me permet de bouger très régulièrement, de voir d’autres têtes, d’autres cultures, d’autres endroits et c’est bon ! Pas le sentiment d’être enfermée dans un bureau 5/7….
j’aimerais bien sortir un peu de mon bureau c’est vrai
Comme toi, juriste, la trentaine, des années de missions courtes, d’intérim, un métier que je n’aime pas vraiment, des tentatives de reconversion trop difficile face à toutes ces petites cases, et finalement, à cet instant, je fais mes cartons pour quitter la France et aller voir ailleurs, dans l’espoir que cela soit plus facile!
Pas facile, de savoir ce que l’on veut faire quand on sera grand! 😉
Mais où vas-tu ??
Londres! 🙂
Bonjour, je viens de découvrir ton blog au hasard d’une de mes recherches … Je me suis totalement retrouvée dans ton article à l’exception du fait que je suis une juriste junior. Actuellement en recherche d’emploi, j’hésite fortement à partir au pair et en profiter pour chercher du travail de façon plus durable dans mon pays d’accueil. En revanche si je ne trouve pas je crains fortement la réaction de futurs recruteurs français et les difficultés que je pourrais avoir à justifier cette période d’inactivité juridique.
Cécile, ça fait quelques mois maintenant que tu as dû quitter la France. As tu trouvé un emploi ? Ton expérience m’intéresse beaucoup.
Merci
Étude de droit, et si je n’ai pas comme toi, la bougeotte des postes (je suis plutôt casanière, je n’aime pas la prise de risque, et ça fait 10 ans que je suis dans l’entreprise qui m’emploie) (OMG, 10 ans), je me pose aussi beaucoup de questions.
Et ton article m’interpelle, car il fait écho à ma passion de l’écriture. J’aime autant rédiger un article de blog, un commentaire, un communiqué de presse, une lettre de réclamation, un courrier d’accompagnement pour l’envoi de documents … qu’une liste de course.
Mais comme tu dis, dans le rédactionnel / communication, les emplois ne sont pas légion.
Donc …
Donc, rien.
Pour ma part, je reste à mon poste ( car je connais la valeur d’un CDI de nos jours), mais je vais suivre tes tribulations et voir où te mène tes réflexions professionnelles.
Au plaisir de te lire ^^
bienvenue sur le blog Anya et à bientôt