Si le sujet a été traité 1000 fois, je vois toujours au gré de mes pérégrinations ici et là, la même question qui se reviens encore et encore : « mais vos clients, vous les trouvez-où ? »
Etre freelance, ce n’est pas seulement être spécialiste dans son cœur de métier – la création, le design, la rédaction web, la couture, l’illustration … que sais-je encore – mais c’est aussi savoir se vendre et trouver des clients.
Et c’est bien là le plus difficile. Même si on a tous à peu en tête les méthodes pour trouver de nouveaux clients, entre l’intention et la pratique, il y a souvent un pas de géant.
Cet été, je vous l’ai dit, j’ai levé le pied, de façon un peu contrainte d’abord, mes clients mettant souvent en suspension leurs publications durant les deux mois estivaux et puis de façon tout à fait volontaire tant j’étais vidée de toute énergie.
A la rentrée, j’ai attendu quelque peu que l’activité reparte … Il faut dire que j’ai eu cette chance énorme l’année dernière de n’avoir aucune prospection à faire : c’est un bonheur lorsque les clients viennent tout seuls 🙂
Après quelques jours, il a bien fallu que je me rende à l’évidence, points de clients sur le retour, point de nouveaux clients … je devais, cette fois-ci, aller les chercher.
Je profite donc de mon expérience toute récente pour vous faire partager mon expérience et vous donner mes petits conseils. Alors rien de bien nouveau sous le soleil, je n’ai pas découvert la recette miracle mais quelques rappels de bon sens, qui ont fait leur preuve.
Comment trouver des clients lorsque l’on est indépendants ?
Préambule
Il y a deux choses que je garde toujours à l’esprit lorsque j’entame une période de prospection :
– On ne risque jamais rien à demander. Au pire, on reçoit une réponse négative.
Alors oui, ça fait un peu mal à l’égo mais c’est moins terrible qu’un portefeuille dégarni.
– On ne baisse pas les bras. JAMAIS.
Pas de secret : lorsqu’on se bouge les fesses, ça finit toujours par payer … pas forcément assez pour remplir un agenda entier mais il y a fort à parier qu’après une période de prospection efficace, vous accueillerez avec joie quelques nouveaux clients.
Si vous avez besoin d’autres clients encore, continuez !
Prospecter, c’est un boulot à temps presque plein, c’est pas forcément très amusant ni très valorisant mais c’est une étape bien souvent nécessaire.
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Relancer ses anciens clients
Anciens clients, anciens collègues ayant monté sa propre entreprise … le vintage a la côte, dans les relations humaines et professionnelles aussi !
Savez-vous que l’on peut remonter jusqu’à 5 ans en arrière pour se rappeler au bon souvenir d’une personne qui a été dans son réseau ? Souvent on n’ose pas, en se disant que la personne nous aura oublié mais que nenni, on est souvent surpris.
C’est une méthode que j’applique régulièrement et si les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, maintenir la mémoire de nos anciens contacts n’est pas du temps perdu je pense. « Tout arrive à qui sait attendre » #proverbedevieilleetalors?
Le seul hic de cette méthode est que si vous avez travailler avec un client avec des tarifs bas, il sera difficile de réévaluer vos tarifs pour vos nouvelles collaborations.
On ne répètera jamais assez : on ne se brade JAMAIS.
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Soigner son profil Linkedin
Si j’ai complètement laissé tomber Viadeo – mon profil est toujours actif et régulièrement mis à jour tout de même – et malgré le fait que je n’aime pas beaucoup l’interface de ce réseau social, je m’astreint à y passer souvent. Je retravaille mon profil, je publie certains de mes billets là-bas, je partage quelques informations utiles, j’invite mes contacts à me rejoindre … et ça fonctionne. Ce n’est pas très régulier mais certains de mes clients m’ont trouvée par Linkedin.
Et j’ai eu la surprise il y a peu, à force de fouiner, de trouver des annonces pour freelance particulièrement intéressantes, lesquelles ont débouché sur des demandes de devis … En croisant les doigts pour que les devis deviennent des missions !
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Créer un profil sur une plateforme de freelance
Il existe pas mal de plateformes qui abritent les profils des freelances et mettent en contacts futurs clients et professionnels. Les missions passées par ces sites sont soumis à commission mais tout est garanti : paiements, délais …
Par contre, c’est vraiment sans garantie aucune de succès ! C’est souvent pas mal de contacts pour peu de missions au final mais là encore, je pense que c’est une étape à ne pas négliger, même si la concurrence est très rude.
Soignez votre profil, répondez aux mails rapidement même si le message sent l’offre bidon et peut-être que vous aurez la chance de tomber sur la personne sérieuse qui a un vrai besoin.
Si je soigne particulièrement Linkedin et Hopwork, c’est également qu’ils me servent de CV. Je n’ai plus de CV classiques depuis un moment et lorsque l’on me demande mon parcours, je n’ai aucun scrupule à renvoyer sur l’un des deux outils. Et puis sur ceux-ci, j’y ai des recommandations clients, ce qui fait toujours sont petit effet à un futur partenaire 😉
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Twitter, l’outil idéal pour les freelances
Tu es freelance et tu n’es pas sur Twitter ?? Et bien, tu as loupé ta vie !! Et surtout la possibilité de trouver des missions.
Twitter est un support idéal pour diffuser petites annonces et si là encore la concurrence est sévère, il suffit de tomber au bon moment pour que cela débouche sur une demande de devis.
D’ailleurs, on croise à nouveau les doigts, j’en ai un en cours 😉
C’est un peu pareil sur Facebook, notamment dans les groupes spécialisés sur lesquels transitent pas mal de demandes de prestations.
Parfait aussi pour faire un peu d’auto-promo, Twitter est généralement cool avec les demandes de retweet de ses recherches de missions. Sans compter tous les évènements liés à l’emploi comme #i4emploi qui se diffusent largement sur le réseau à l’oiseau bleu.
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Les rencontres IRL
Il existe maintenant dans toutes les villes des tweets apéro, des apéro numériques, des apéro de bonnes copines, des rencontres organisées par des « club-business » – que je n’aime pas ce terme !! -, des afterworks networking … Ce n’est pas toujours facile de s’y rendre, notamment si on est seul ou timide … se déplacer, passe encore, c’est lorsqu’il s’agit de commencer à discuter que les choses se corsent … ça demande souvent de se mettre un bon coup de pied au cul !
Mais cela en vaut la peine, car c’est bien souvent par son réseau que l’on trouve des clients. Personne n’a envie de passer du temps à fouiller le net pour trouver un prestataire inconnu … alors si on se souvient que votre spécialité est celle recherchée, il y a de fortes chances pour que l’on vous appelle.
Conseil : ne faites pas comme moi et n’oubliez pas vos cartes de visite !!
Et ne vous éloignez pas trop du bar, j’ai remarqué que briser la glace un verre de vin ou une bière à la main était plus simple 🙂
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Ne considérez par vos consoeurs/confrères comme des concurrents
Lorsque je me suis lancée au début, j’évitais de parler avec d’autres rédactrices web, j’avais peu de trop me dévoiler et qu’elles me piquent mes idées pour trouver des clients.
Si cela peut-être le cas – on est jamais à l’abri d’un coup de couteau dans le dos – se replier sur soi est foncièrement une très mauvaise idée.
Bon nombre de mes missions proviennent de mes consœurs rédactrices, que je les connaisse IRL ou non d’ailleurs.
En effet, il arrive parfois qu’une mission demande bien trop d’investissement. Comme on ne dit jamais non à un client, si on a pas le temps de traiter la mission, on appelle les copines et on fait des heureuses !
Et lorsque ça nous arrive, si on n’est pas pimbêche et surtout pas idiote, on renvoie l’ascenseur sans aucune hésitation.
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Soyez visible
Pour la visibilité, plusieurs pistes possibles mais l’une qui fonctionne très bien – même si les résultats peuvent être longs à tomber – est la création d’un blog.
Une future cliente vient justement de me contacter il y a une 10aine de jours après avoir lu un billet de mon blog sur le freelancing. Merci le SEO et merci Google 🙂
Mon tout premier client est venu vers moi parce qu’il appréciait ma plume …
Là encore, ce n’est pas systématique mais mon blog me rapporte pas mal de clients … bien plus que mon site professionnel Encre Virtuelle qui n’est qu’un site vitrine.
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Travaillez votre spécificité
Dans le monde des freelances souvent, la concurrence est féroce. Disons qu’il y a plus de candidats que de missions à pourvoir. Il est alors difficile de sortir du lot.
Alors si vous avez une spécialité, ne vous privez pas de la mettre en avant et d’en faire votre marque de fabrique. C’est pas mal pour éliminer des concurrents !
Si j’ai des clients dans des secteurs d’activité très divers, la rédaction juridique occupe une bonne partie de mon temps. Normal, avec 15 années d’expérience comme juriste d’entreprise, j’inspire plus confiance qu’une rédactrice web généraliste même si le boulot rendu peut être très bon également. Disons que cela sera plus simple pour moi de traiter ces thématiques.
Et généralement, son cœur d’activité peut-être étendu à des domaines connexes : économie, comptabilité, entrepreneuriat par exemple en ce qui me concerne.
Autre avantage de la spécialisation : pouvoir augmenter ses tarifs !
Mes tarifs pour mes billets juridiques sont plus élevés que ceux que j’applique aux autres secteurs. Non seulement, on est moins nombreux sur les missions mais j’estime que mes 15 années d’expérience se paient.
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Soyez flexible et ne négligez aucune piste
Vous le voyez, il n’existe pas une seule piste pour trouver des clients mais une multitude d’idées qui mises bout à bout, peuvent nous aider à bosser.
Alors, qu’est-ce qu’on attend ?
Si vous avez d’autres pistes, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !
Bonjour Olivia,
Merci pour ton article, je me lance tout juste en tant que styliste free-lance et tes conseils sont bons à prendre. J’ai juste une petite question quand tu prospectes par mail, est ce que tu envoie une petite plaquette explicative de ce que tu proposes ou bien juste un mail avec tes coordonnées, ton blog, etc…
Merci encore, ton site est une belle découverte 😉
Merci Virginie, fais attention avec les mails, il faut se référer à présent au RGPD. Mais en effet, j’envoie souvent une plaquette ou même des liens vers mes travaux ou profils en ligne.
[…] est toujours une épreuve avec ses difficultés. J’aime lire des articles conseils pour la recherche de client quand on est freelance. – Olivia du blog La fille de […]
Bonjour Olivia,
Merci beaucoup d’avoir partagé tes conseils dans cet article. Il m’a vraiment beaucoup aidé, je vais mettre en pratique tous tes conseils. 🙂
A bientôt,
Cécile
Bon courage 🙂
Le sujet a peut être été traité 1000 fois et il sera certainement traité 1000 fois de plus, des entreprises naissant et mourant continuellement. C’est important de temps en temps, de faire une piqûre de rappel et puis dans les commentaires, il y a en général quelques bons conseils également.
Hello très intéressant ton article ! C’est vrai qu’on nous pose souvent la question. La dernière fois qu’on m’a demandé « mais comment vous faites pour trouver vos clients ? », j’ai répondu que c’était un travail de longue haleine, que c’est comme un site, ça s’entretient !
ah oui, rien ne se fait en 2 jours et surtout pas une clientèle 🙂
De très bons conseils ! Merci beaucoup 🙂
Avec plaisir 🙂
Bonjour Olivia,
Des conseils qu’il est utile de relire de temps en temps ! Merci. Voici quelques-uns de mes « trucs » dans les soirées et cocktails :
> Comme me l’avait dit un coach : dans une soirée, un cocktail… on n’y va pas pour manger !
> Arme n°1 : il m’est arrivé aussi d’oublier mes cartes… maintenant j’en ai certes dans mon porte-cartes mais aussi dans mon portefeuille (entre la carte de fidélité de mon boucher et ma carte Vitale), les poches de mes sacs à main (pas d’excuse si j’en change !) et dans la voiture.
> Quant aux cartes récupérées, je vous conseille l’appli « CamCard » qui vous permet d’intégrer en un clic les différents éléments d’une carte de visite dans votre répertoire : nom, prénom, coordonnées, mail, site internet… tout se range dans les bonnes cases. C’est magique !
> Arme n°2 : mon portable CHARGé !
– Je m’en sers pour prendre des notes. Mais pas que…
– Je fais une liste twitter (privée !) au nom de l’événement et j’y repère avant et pendant les personnes présentes. Je peux voir leurs centres d’intérêt pro. S’ils font un live-tweet je les retweete et « aime » leurs posts, voire je crée un lien par tweets interposés… Un bon moyen, au moment du cocktail d’aborder les personnes qui vous « intéressent » avec un « bonjour, c’est moi qui vous disait sur tweeter… »
> Enfin, je me suis fixée un objectif : chaque semaine, aller dans 1 endroit, une soirée, une réunion de travail… où je peux rencontrer de nouvelles têtes ou consolider mes relations.
A bientôt
ouah merci Sophie de nous faire partager tes astuces !! Elles sont excellentes parce que moi, dans les cocktails et soirées, et bien je mange 🙂
Et j’oublie presque systématiquement mes cartes de visite !!
Pas mal le coup de listes sur Twitter, je me demandais toujours comment me servir de cette fonctionnalité …
Dis, tu me prends en stage pour apprendre tes combines ? 🙂
Merci beaucoup pour tous ces conseils! Article épinglé sur Pinterest pour l’avoir toujours sous la main 😉
oh merci Magali !
Magali, J’ai justement trouvé cette article grâce a ton post sur Pinterest.
Très intéressant Olivia. Et même si aujourd’hui je n’ai pas besoin de mettre ces bons conseils en pratique… qui sait, un jour…
Aaaaah, pleins de chouettes conseils 🙂
Comme tu dis, même si on passe des jours et des jours à prospecter : ça fini toujours par payer. Je récolte encore les fruits de mon travail réalisé il y a plus d’un an. Le pied !
Belle continuation 🙂
il y a un an ?? Plutôt douée Julia 🙂
Plein de bons conseils ! Pour ma part je cumule un statut de freelance et un statut de salariée donc j’accepte quelques missions de temps en temps mais je ne fais pas de prospection… En revanche, je ne peux que constater que le blog est un super levier pour se faire connaître !
Depuis le début du mois, mon blog est dédié 100% au web et en un peu plus de 3 semaines, j’ai déjà reçu 3 propositions de gens qui souhaitaient que je gère leur référencement. Et pourtant, je n’ai aucune page « Travaillez avec moi », juste un encart dans ma sidebar qui dit que je suis Consultante SEO dans la vie 🙂
Je pense que si je devais prospecter, j’essaierais aussi de m’adosser à d’autres métiers « complémentaires ». Par exemple, dans une stratégie de référencement on a souvent besoin de créer du contenu et on n’a pas forcément le temps de tout faire soi-même (recommandations techniques + netlinking + rédaction web). Du coup, je pourrais proposer à mes clients une presta de rédaction web via un(e) partenaire rédacteur web… qui lui-même pourrait proposer à ses clients du référencement technique. Ça permet à chacun de proposer un service plus attractif !
Mon compagnon est webdesigner et c’est vrai qu’il arrive que les clients circulent entre nous ! Cela rejoint l’idée qu’il faut absolument s’ouvrir aux autres pour trouver des clients